Regroupés au sein de l’UNIS (union des syndicats de l’immobilier), ils ont lancé une « alerte sur cette situation préoccupante ». Cela se passait à Lyon, lors de l' »université de la copropriété » annuelle qui s’est tenue mercredi 25 avril.
Très fréquemment brocardés pour leurs mauvaises pratiques, les syndics de copropriétés se posent ainsi en fervents défenseurs des copropriétaires. Jacques Pedrini, président de l’UNIS-Lyon, explique :
« Cet audit énergétique donne une première approche budgétaire des travaux à réaliser. Le problème est la façon dont vont être financé ces dépenses. Aucune aide massive de l’Etat n’est prévue et nous doutons que la situation actuelle, au vu des difficultés communautaires entre autres, apportera une réponse optimiste. Nous sommes donc inquiets. »
Présente à la conférence de presse de l’UNIS, une propriétaire du 2e arrondissement de Lyon, allait dans le même sens :
« Il sera difficile de financer ces travaux. Si on nous l’impose, beaucoup d’entre nous vont devoir vendre leur appartement. C’est une bonne chose de vouloir diminuer l’énergie, mais cela va nous coûter. »
315 000 logements sont concernés dans l’agglomération lyonnaise. Des aides du Grand Lyon sont prévues pour aider les copropriétaires volontaires.
En cette période électorale, Michel Havard, député (UMP) de la première circonscription du Rhône, a fait le déplacement pour soutenir les copropriétaires inquiets. Il a tenu à les rassurer :
« Nous sommes dans la phase d’apprentissage, qui permet de sensibiliser tout un chacun a ce qu’il peut et doit faire. J’incite donc les copropriétaires à s’informer et à se former. (…) Mais n’ayez pas peur du montant des travaux puisqu’ils ne sont pas obligatoires. »
Il existe aussi ma possibilité de gérer en coopératif et passer de consommateur en acteur.
Ça nécessite de s'investir