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20/03/2024 date de fin
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Le lobbying des syndics contre la rénovation thermique des copropriétés

Depuis le 1er janvier 2012, suite au Grenelle 2 de l’environnement, les copropriétés de plus de 50 lots ont l’obligation de réaliser un audit énergétique de leur bâtiment, lorsque celui-ci est antérieur à 2001. Pour le moment, les travaux de rénovation thermique qui résulteraient de cet audit ne sont pas obligatoires. Mais les syndics de …

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Depuis le 1er janvier 2012, suite au Grenelle 2 de l’environnement, les copropriétés de plus de 50 lots ont l’obligation de réaliser un audit énergétique de leur bâtiment, lorsque celui-ci est antérieur à 2001. Pour le moment, les travaux de rénovation thermique qui résulteraient de cet audit ne sont pas obligatoires. Mais les syndics de copropriétés redoutent que ça le devienne. Ils ont évalué le coût moyen par appartement à 25 000 euros pour en finir avec les « passoires énergétiques ».

Regroupés au sein de l’UNIS (union des syndicats de l’immobilier), ils ont lancé une « alerte sur cette situation préoccupante ». Cela se passait à Lyon, lors de l’ »université de la copropriété » annuelle qui s’est tenue mercredi 25 avril.

Très fréquemment brocardés pour leurs mauvaises pratiques, les syndics de copropriétés se posent ainsi en fervents défenseurs des copropriétaires. Jacques Pedrini, président de l’UNIS-Lyon, explique  :

« Cet audit énergétique donne une première approche budgétaire des travaux à réaliser. Le problème est la façon dont vont être financé ces dépenses. Aucune aide massive de l’Etat n’est prévue et nous doutons que la situation actuelle, au vu des difficultés communautaires entre autres, apportera une réponse optimiste. Nous sommes donc inquiets. »

Présente à la conférence de presse de l’UNIS, une propriétaire du 2e arrondissement de Lyon, allait dans le même sens :

« Il sera difficile de financer ces travaux. Si on nous l’impose, beaucoup d’entre nous vont devoir vendre leur appartement. C’est une bonne chose de vouloir diminuer l’énergie, mais cela va nous coûter. »

315 000 logements sont concernés dans l’agglomération lyonnaise. Des aides du Grand Lyon sont prévues pour aider les copropriétaires volontaires.

En cette période électorale, Michel Havard, député (UMP) de la première circonscription du Rhône, a fait le déplacement pour soutenir les copropriétaires inquiets. Il a tenu à les rassurer :

« Nous sommes dans la phase d’apprentissage, qui permet de sensibiliser tout un chacun a ce qu’il peut et doit faire. J’incite donc les copropriétaires à s’informer et à se former. (…) Mais n’ayez pas peur du montant des travaux puisqu’ils ne sont pas obligatoires. »

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