Sur le mode-rengaine de : « chez nous c’est la lucidité », « chez Hollande c’est peu crédible », ils ont répété que le scénario de la Grèce se profilait si le candidat socialiste était élu. Pour eux, « rien n’est joué », d’autant que Michel Havard se dit frappé « par la lucidité des Lyonnais sur le terrain », malgré un sondage paru dans un hebdomadaire lyonnais prédisant un Hollande plébiscité à Lyon. Un document sur « l’action de Nicolas Sarkozy près de chez vous » doit malgré tout servir d’argument de campagne.
Quand les élus socialistes locaux (Gérard Collomb, président du Grand Lyon ou encore Jean-Jack Queyranne, président de la région) s’escriment à chaque inauguration à fustiger les baisses des aides de l’Etat, les candidats UMP ont tenté hier d’inverser la vapeur :
« Gérard Collomb aime se les approprier mais toutes les actions et mesures faites sur notre territoire n’auraient pas pu voir le jour sa ns les dotations de l’Etat. »
Et de citer la requalification du quartier de la Duchère, le « Grand projet de ville » de Vaulx-en-Velin, Lyon Cité Campus, la rénovation de la cathédrale Saint-Jean, la modernisation de l’A7, la restauration de la basilique de Fourvière. Entre autres.
Sur les dissensions internes au parti UMP, notamment avec la secrétaire d’Etat déléguée à la Santé, Nora Berra qui a évoqué de la discrimination dans sa fédération, Emmanuel Hamelin a répondu en toute bonne foi :
« On est en campagne, on ne fait pas la fine bouche en termes de compétences. »