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Les professionnels de l’urgence sociale en lutte contre la remise à la rue des SDF

Ils sont salariés d’associations oeuvrant au quotidien auprès des SDF, pour les mettre à l’abri ou leur apporter des soins. Ce mardi 27 mars, pour la quatrième fois depuis janvier 2010, ces salariés étaient appelés à faire grève. Un appel lancé par la Coordination nationale des professionnels de l’urgence sociale.   Le discours n’a pas …

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Ils sont salariés d’associations oeuvrant au quotidien auprès des SDF, pour les mettre à l’abri ou leur apporter des soins. Ce mardi 27 mars, pour la quatrième fois depuis janvier 2010, ces salariés étaient appelés à faire grève. Un appel lancé par la Coordination nationale des professionnels de l’urgence sociale.

 

Le discours n’a pas varié d’un iota. Ils se mobilisent toujours « contre la politique saisonnière de l’hébergement d’urgence » qui consiste, en vertu du Plan froid, à mettre les SDF à l’abri le 1er novembre pour ensuite les remettre par centaines à la rue le 31 mars. Mais ce discours se fait plus précis au fur et à mesure des avancées juridiques.

 

Il y avait déjà le Code de l’Action Sociale et des Familles qui énonce que :

 

« Toute personne sans abri en situation de détresse médicale, psychique et sociale a accès, à tout moment, à un dispositif d’hébergement d’urgence ». Art. L 345-2-2,
« Toute personne accueillie dans une structure d’hébergement d’urgence doit pouvoir y bénéficier d’un accompagnement personnalisé et y demeurer, dès lors qu’elle le souhaite, jusqu’à ce qu’une orientation lui soit proposée.» Art. L 345-2-3

 

Il y a désormais un arrêt du 10 février 2012 du Conseil d’Etat qui a reconnu comme liberté fondamentale l’hébergement.

 

A Lyon, ils étaient une centaine (selon les organisateurs) à se rassembler place Carnot : des salariés grévistes des associations ALYNEA, Le Mas, Habitat et Humanisme, Foyer Notre-Dame des Sans-Abri, Adoma ou Médecins du Monde. Selon la Coordination des professionnels de l’urgence, 27 départements connaissaient une forme de mobilisation.

 

Pour expliquer également les raisons de la colère, Céline Michelland, membre du collectif et salariée d’une structure d’accueil, décrit un fonctionnement absurde du travail social dans l’hébergement d’urgence :

 

« Une fois hébergées, les personnes ont besoin de temps pour résoudre leurs problèmes, qu’ils soient administratifs ou de santé. Tant qu’elles ne peuvent pas se poser avec sécurité, on ne peut rien mettre en place ».

 

Une délégation a été reçue par le directeur de cabinet du préfet du Rhône. Il leur a confirmé que tous les centres d’hébergement ouvert pour l’hiver (650 places au total) fermeront au plus tard le 12 avril. Il leur a été également précisé que les « femmes avec des enfants en bas âge » iraient à l’hôtel. Sans plus de précisions.

 

 


#Plan froid

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