Marie-Christine Perrin, ancienne technicienne de laboratoire à Edouard Herriot et syndicaliste à SUD santé, analyse avec pessimisme les conséquences de cette décision :
« La mairie voudrait mettre en place de grands plateaux techniques multifonctions, des « labos-usines » avec un maximum d’automatisation. On a dû expliquer à Monsieur Collomb que l’hôpital Edouard Herriot est un des plus gros centres d’urgence de la région ; s’il se retrouve sans laboratoires ce ne sera pas sans conséquences ».
Les syndicats pointent l’objectif gouvernemental de réduction de 11% des effectifs pour pallier au déficit des laboratoires. Un déficit lui-même causé par la baisse du remboursement des actes, soit environ moins 5% chaque année.
« Gérard Collomb a le même discours que Daniel Moinard, le directeur général des HCL » souligne Marie-Christine Perrin. « A savoir que si on accepte pas la modernisation, on sera obligé de se privatiser. Pour nous, l’idée de l’Etat c’est de supprimer le maximum de postes dans tous les secteurs qui sont autour du patient. Dans cette logique, les laboratoires pourraient bien être privatisés,de la même manière que l’imagerie médicale. Si notre mobilisation reste isolée à Lyon, on aura du mal à se faire entendre ».
Médecins, biologistes, techniciens de laboratoire, ouvriers professionnels : le plan de réorganisation concerne environ 800 personnes et entraînerait la suppression d’une centaine de postes. La mairie espère terminer les travaux d’ici 2015.

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