Bien qu’elle se réjouisse d’une telle avancée, Janine Caillot, secrétaire CGT du comité central d’entreprise Lejaby, s’est toutefois dite déçue que le syndicat n’ait pas été invité à prendre part aux discussions, ou du moins consulté. Elle juge la méthode employée « irrespectueuse vis-à-vis des licenciés de l’entreprise ». Pour elle :
« Cette solution est avant tout le résultat de la lutte des ex-salariés ».
M. Montebourg et Mme Hiridjee avaient, à l’origine, imaginé établir cette activité sur le site de l’usine Lejaby d’Yssingeaux, un temps voué à la fermeture par décision du tribunal de commerce de Lyon. Un projet alors remisé dans les cartons après l’annonce de reprise de l’usine de Haute-Loire par Sofama, un fournisseur auvergnat du numéro un de l’industrie du luxe LVMH. Finalement ce sera bien à Bourg-en-Bresse que le projet pourrait prendre forme.
Mais malgré ces annonces Janine Caillot reste lucide :
« Une solution à été trouvée car nous sommes en période de campagne électorale », regrette-elle en dénonçant une « récupération politique ». « Mais cela reste une bonne nouvelle pour le maintien d’un savoir-faire français ».
Pourtant, pour les Lejaby de Rillieux-la-Pape, le problème demeure le même. Les 135 salariés licenciés restent toujours sur le carreau.
« On espère dans la foulée de ces reprises qu’on aura d’autres propositions pour Rillieux , avance la secrétaire CGT. Monsieur le préfet Carenco nous a dit qu’il y avait des pistes, mais malheureusement pour les ex-salariés il n’y a toujours rien de concret ».