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150 « retours humanitaires » pour la Roumanie en charter

Et de trois. Ce vendredi matin, nous avons pu constater le départ en car d’environ 150 personnes pour l’aéroport Lyon/Saint-Exupéry. Il s’agissait de Roumains, dont une majorité de Roms, qui sont pris en charge dans le cadre de l’« Aide au Retour Humanitaire ». Ce dispositif, piloté par l’OFII (Office Français de l’immigration et de …

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Et de trois. Ce vendredi matin, nous avons pu constater le départ en car d’environ 150 personnes pour l’aéroport Lyon/Saint-Exupéry. Il s’agissait de Roumains, dont une majorité de Roms, qui sont pris en charge dans le cadre de l’« Aide au Retour Humanitaire ». Ce dispositif, piloté par l’OFII (Office Français de l’immigration et de l’intégration), prévoit le versement de 300 euros par adulte et 100 euros par enfant si la personne accepte de rentrer « volontairement » dans son pays.
Depuis le mois de septembre, c’est au moins le troisième départ en avion pour Bucarest : une centaine était partie le 20 Septembre et une autre centaine le 14 octobre 100 personnes, dont la moitié, Roms de Macédoine, devait ensuite rejoindre leur pays d’origine.
A chaque fois, c’est le même scénario. L’OFII donne rendez-vous à 7 heures quai Perrache (Lyon 2e), juste avant la bretelle d’accès à l’autoroute pour l’aéroport. Les trois cars arrivent, les policiers et les employés de l’OFII relèvent les noms. En une heure tout le monde est dans son car qui peut partir, escorté par deux motards. A l’aéroport, les Roumains prendront un avion spécialement affrété de la compagnie Tchèque Smartwings qui part à 12 heures pour Bucarest.

 

Alors qu’ils sont au quotidien dans les squats et bidonvilles, les militants associatifs présents sur place ont expliqué qu’ils ne connaissaient pas la grande majorité de ces personnes en partance pour la Roumanie. Une quinzaine sur les 150.
« Ces retours n’ont de volontaire et d’humanitaire que le nom, déclare Gilberte Renard, de l’association CLASSES. Tous les jours, ces personnes se cachent dans des endroits pour dormir au mieux sous des tentes au pire sous un pont. Elles n’en peuvent tellement plus. Quand on leur propose 300 euros pour rentrer elles acceptent ».


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