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En campagne, le bruit sourd de la montée du RN pour les municipales

Aux législatives 2024, le RN est arrivé en tête de nombreuses communes rurales, dans le Rhône ou dans la Loire. À la veille des municipales, les élus locaux espèrent contenir une vague bleue marine. D’autres expriment, franchement, leurs inquiétudes. Car l’arrivée d’élus RN pourrait déstabiliser un jeu local semblant immuable depuis des années. 

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Bessenay Ouest Lyon
Un point de vue sur une commune de l’Ouest lyonnais. Photo d’illustration.

C’est une question que tout le monde se pose, mais qu’aucun élu n’a envie réellement de formuler à haute voix : quelle place aura le RN dans les prochaines municipales en zone rurale, à l’ouest de Lyon ? 

« Cela n’a jamais été un secret que nos territoires étaient ancrés à droite », commente un élu du coin. Présent depuis des dizaines d’années, le vote “FN-RN” s’est concrétisé en 2024, pour la première fois dans une législative à deux tours, par l’élection de deux députés d’extrême droite dans le Rhône. Avec des scores historiques dans le département, mais également dans les départements limitrophes.

“Il y a des gamins que j’ai vu grandir qui votent aujourd’hui FN”, souffle Georges Suzan, maire de Bussière. À la tête de sa commune depuis 18 ans, l’ancien communiste (aujourd’hui membre du PS) est de cette génération qui dit encore “FN”, au lieu de “RN”. Impuissant, il ne peut que constater la montée inexorable du parti de feu Jean-Marie Le Pen. Dans son bourg de 1600 âmes, le RN est arrivé en tête au premier (44% des voix) comme au deuxième tour (50,14%). “Certains votent pour moi aux municipales, mais votent Marine après”, constate-t-il. 

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