« On nous met devant le fait accompli ! » Au bout du fil, quatre syndiqués de l’union locale (UL) de la CGT de Bron se bousculent pour dire leur indignation. La mairie de Bron a décidé de cesser la mise à disposition des locaux du 41, rue de la Pagère, à compter du 31 décembre 2025, avant de repousser finalement le délai de six mois. D’après la mairie, le bailleur Lyon Métropole Habitat, propriétaire du local, souhaite le récupérer pour les habitants de la résidence.
« Depuis quatre ans, on accueille une dizaine de travailleurs par mois dans ces locaux, et on aide aussi des salariés à monter des sections dans leurs entreprises », détaillent les syndiqués pour expliquer leur nécessité à garder des locaux dans la ville, qui pourraient profiter selon eux aux « 25 000 salariés de Bron ».
L’UL demande à la mairie de les maintenir dans leurs locaux ou de leur en trouver d’autres. Pour se faire entendre, ils ont manifesté jeudi 11 décembre à 17 heures devant la mairie de Bron, heure du conseil municipal. « C’est un enjeu démocratique », estiment les syndiqués. Courant novembre, ces derniers ont eu deux rendez-vous avec les adjoints Jacques Champier et Evelyne Brunet pour évoquer la situation, mais ils demandent à être reçus par le maire lui-même.
« C’est la Ville, et donc le contribuable, qui paye les locaux de la CGT »
Ce qui devrait être le cas. « L’union locale a trouvé brutal l’arrêt de la mise à disposition du local, explique le cabinet du maire de Bron. On s’est engagés à ce qu’ils puissent rester six mois de plus et à ce que le maire les rencontre la semaine prochaine. » Le temps, selon la mairie, de mettre autour de la table, la mairie, le syndicat et Lyon Métropole Habitat (propriétaire des locaux loués par la Ville).
La mairie dit avoir fait plusieurs propositions au syndicat. D’abord, le passage en bail commercial du local pour que la CGT puisse directement louer les bureaux, ou bien le regroupement de l’UL dans les locaux des syndicats de la Ville. « Une collectivité n’a pas vocation à payer un tiers pour loger une organisation syndicale », a réagi le maire de Bron Jérémie Bréaud en début de conseil municipal.
Mais le dialogue sera-t-il possible ? « Cette manifestation est un geste purement politique, alors même qu’un dialogue est engagé et que des propositions concrètes ont été faites », a réagi le maire en conseil municipal, dénonçant une « instrumentalisation » du sujet. L’édile a indiqué ne pas vouloir « rentrer dans ce jeu » et vouloir maintenir « le dialogue ». Sauf surprise, l’échange prévu lundi avec l’union locale devrait donc bien avoir lieu.



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