Le jour se lève à peine ce mardi matin de novembre. L’église Saint-Polycarpe bruisse d’une activité inhabituelle à cette heure matinale. Les couloirs sont devenus des alcôves où s’entassent matelas, couvertures et sacs de vêtements. Depuis dimanche 23 novembre, environ 80 jeunes exilés en recours pour être reconnus mineurs ont trouvé un abri pour la nuit dans le lieu de culte.
« Depuis qu’on est venus ici, on dort mieux, sourit Konté, 16 ans, bonnet vissé sur le crâne. Au campement, dès minuit ou 1h du matin, on était réveillés par le froid ». Le jeune homme dort dehors depuis avril et a enfin trouvé du répit après de longs mois à dormir sous une tente dans le parc des Chartreux (Lyon 1er). Ce campement, né en janvier 2025, compte à présent plus de 250 personnes, dont la plupart se disent mineures.
« En lien avec le curé de cette paroisse, j’ai décidé de ne pas demander l’intervention des forces de l’ordre, a annoncé Mgr Olivier de Germay, archevêque de Lyon. Alors que la précarité augmente en France, l’Église prend sa part, avec d’autres, pour venir en aide, dans des situations très diverses, aux personnes fragiles. » En janvier 2024, le diocèse avait déjà pris en charge une trentaine de jeunes exilés, après l’occupation d’une église du 3e arrondissement pendant un mois. C’est de nouveau le cas cet hiver.
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