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Mort de Medhi Kessaci : rassemblement contre le narcotrafic à Lyon

Samedi 22 novembre, une mobilisation est organisée place de la Comédie (Lyon 1er) en soutien à la famille Kessaci, en lutte contre le narcotrafic, dont l’un des frères a récemment été assassiné.

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La barre Sakharov au pied de laquelle une fusillade s'est déroulée le 14 juin dernier. ©LS/Rue89Lyon
La barre Sakharov au pied de laquelle une fusillade s’est déroulée le 14 juin 2022.

Amine Kessaci, militant marseillais contre le narcotrafic perd à nouveau un frère. Medhi Kessaci a été abattu par balles à Marseille, le 13 novembre. Un crime visant à intimider et dissuader son frère de continuer à dénoncer les conséquences du trafic de drogue sur les quartiers populaires.

Un rassemblement de soutien et contre le narcotrafic est prévu à Lyon samedi 22 novembre à 13 heures, place de la Comédie (Lyon 1er). Partout en France, des rassemblements similaires auront lieu, pour observer une minute de silence.

Dans une tribune parue dans le Monde le 19 novembre, Amine affirmait continuer son combat malgré la douleur. « Je dirai et répéterai que Mehdi est mort pour rien. Je dirai la violence du narcotrafic. Son emprise. Je dirai la lâcheté des commanditaires des crimes. (…) Je dirai les carences de l’État, les failles de la République, les territoires abandonnés et les populations oblitérées », a-t-il écrit.

Un narcotrafic aux accents de « narcoterrorisme »

Depuis une trentaine d’années, les réseaux de trafic de drogue ont connu une forte recomposition. Un rapport du Sénat de 2024 sur les conséquences du narcotrafic évoque une « ubérisation » du secteur. Celle-ci entraîne des meurtres qui touchent jusqu’aux trafiquants au plus bas de l’échelle, souvent exécutés en pleine rue, par de petites mains recrutées par les têtes des réseaux.

« Si 90 % des règlements de comptes s’expliquent par des différends liés au trafic de stupéfiants, l’assassinat de victimes collatérales et des ‘scènes de guerre’ vécues par les populations locales ont installé un ‘narcoterrorisme’ », estime le rapport. Une loi de lutte contre le narcotrafic a été adoptée le 13 juin 2025 pour tenter d’apporter une réponse. Non sans faire l’objet de vives critiques de la part de la gauche, d’associations de défense des droits humains et par les avocats.

La métropole de Lyon n’échappe pas au phénomène. Le 13 novembre dernier, un homme de 23 ans du quartier de la Duchère (Lyon 9e) était abattu d’une balle dans la tête devant une pizzeria. Un meurtre qui fait suite à plusieurs autres drames similaires ces derniers mois.


#Drogue

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