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Affiche pro-Aulas, Donald Trump… La polémique a la belle vie pour les municipales à Lyon

Une immense banderole pro-Aulas a été déployée sur un échafaudage du quai Claude-Bernard, dans le septième arrondissement de Lyon, ce lundi 20 octobre. Officiellement, les équipes du candidat se dédouanent de l’initiative, tout en se réjouissant de la manœuvre. Une illustration (de plus) que la polémique domine les débats en ce début de campagne.

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Affiche pro-Aulas, Donald Trump… La polémique a la belle vie pour les municipales à Lyon
L’affiche d’Aulas placarde sur un échafaudage de Lyon, le lundi 20 octobre.

C’est donc ça, le niveau du débat public en 2025 ? Au lendemain des propos de Marine Tondelier, cheffe de file des écologistes, qui accusait Jean-Michel Aulas d’être l’ »ersatz français de Trump », provoquant l’ire de la droite lyonnaise, un autre drama politique est venu secouer la capitale des Gaules.

Au réveil, ce lundi 20 octobre, les élus écologistes de Lyon ont eu la désagréable surprise de voir une affiche géante de Jean-Michel Aulas, insultante pour les Verts, déployée sur un immeuble en travaux du quai Claude-Bernard, dans le 7e arrondissement de Lyon.

On y voit côte à côte « JMA » et son ancien fidèle lieutenant à l’Olympique lyonnais, Bernard Lacombe, décédé en juin dernier. Au bas de l’affiche, le slogan « à Lyon, seul (la faute est d’origine) la pelouse de Gerland est verte, et on marche dessus ». Au vu des dimensions de l’affiche, visible depuis le pont Gallieni, les élus de la majorité sont immédiatement montés au créneau.

Un affichage illégal pour les Verts, le clan Aulas dément

De retour sur X, le groupe Europe écologie-Les Verts de la ville de Lyon a dénoncé « un affichage illégal de campagne ». La campagne Aulas « joue au bingo des immondices », ont tancé les écologistes, qui veulent saisir la commission des comptes de campagne.

Contactée, l’équipe de communication de Jean-Michel Aulas nous a assuré n’avoir aucun lien avec l’initiative, sans pour autant la dénoncer. Génération Aulas, le groupe informel qui avait lancé la campagne de l’ancien patron de l’OL au printemps dernier, ne s’est d’ailleurs pas gêné pour sortir le champagne. Sur X et Instagram, le collectif a massivement relayé l’initiative, tout comme Coeur lyonnais, le mouvement lancé par « JMA ».

L’immeuble, voisin d’un bâtiment appartenant à 6e Sens immobilier, était en réfection. Le façadier, l’entreprise vaudaise Peeters, a nié tout lien avec l’affichage sauvage, assurant que ses peintres ne travaillent pas par temps de pluie, comme ce lundi. « J’ai été surpris comme vous – on va l’enlever à notre retour sur le chantier », a affirmé le gérant, contacté par nos soins (chose faite dans l’après-midi du mardi 21 octobre).

L’affiche serait illégale, tant au niveau du règlement local de publicité que du code électoral, qui interdit tout affichage relatif à une élection en dehors des espaces réservés.

Polémiques et petites phrases : la campagne risque d’être violente à Lyon

Si l’origine de l’affiche est pour l’instant difficile à éclaircir, elle montre cependant que la campagne est définitivement lancée à Lyon. Un temps en retrait, les écologistes montent de plus en plus au front face à Jean-Michel Aulas.

Rencontré avant cette polémique, un membre de l’exécutif métropolitain admet que les attaques répétées du clan Aulas pourraient contraindre la majorité actuelle à rentrer en campagne plus rapidement que prévu. Surtout que le premier sondage commandé par Mag2Lyon, annonçant Aulas vainqueur, a sonné comme un signal d’alarme au sein de la majorité.

Pourtant, à cinq mois du scrutin, les polémiques et les petites phrases continuent à s’accumuler. Sur le fond, le débat public, lui, peine à décoller. Dans la foulée, les médias jouent à plein le jeu de la guéguerre politique. Dernière illustration en date, la polémique autour de la maison Panéo, une boulangerie de Bron prétendument rasée pour créer de nouveaux aménagements cyclables.

La polémique ne date pas d’hier, pourtant, elle semble bien montée en épingle : les propriétaires étaient au courant qu’une partie de leur commerce allait être impacté pour faire circuler le nouveau bus à haut niveau de service vers l’est lyonnais. Le vrai sujet serait en réalité autour de l’indemnisation, trop basse aux yeux du boulanger. Rien de bien croustillant.

Les Écologistes montent au créneau

Depuis plusieurs semaines, les algarades verbales se multiplient sur les réseaux sociaux. Après des échanges estivaux sur « les vrais Lyonnais », la rentrée n’a pas calmé les esprits. Récemment, Jean-Michel Aulas a parlé dé « décadence absolue » à propos de la politique des écologistes, le maire de Lyon évoquant quant à lui une « insulte » faite aux Lyonnais.

Dernière illustration en date du règne de la petite polémique, le week-end du 18 octobre, au festival Lumière, lorsque les médias lyonnais ont lancé un concours d’applaudimètre (par ailleurs peu concluant) entre Jean-Michel Aulas et Grégory Doucet.

Enfin, surprise de dernière minute, Marine Tondelier est entrée dans la danse, suscitant des réactions indignées parmi les proches de M. Aulas. Cette fois, les Verts vont répondre aux coups. Ça promet…

MAJ mardi 21 octobre, 17 h : retrait de la banderole.


#Grégory Doucet

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