« Pas d’expulsion sans relogement », scande Asma (prénom modifié), en brandissant une grande perche vers le ciel. En chœur, la soixantaine de personnes présentes autour d’elle répond d’une seule voix, ce vendredi après-midi. Pour ces femmes, dont les nuits se partagent entre les bouches de métro, les parkings de centres commerciaux et les tentes « avec un œil ouvert, un œil fermé », le cri vient du cœur.
Ce 10 octobre, le collectif Solidarité entre femmes à la rue a tenté d’occuper, aux alentours de 18 heures, un ancien bâtiment de la CPAM. Après plusieurs réunions avec la préfecture, la Ville et la Métropole – sans solution concrète proposée – femmes, enfants et soutiens se sont rassemblés pour exiger une véritable réponse. « On espère qu’elles pourront rester ici cette nuit. Et plusieurs jours encore », confiait Alix (prénom modifié), bénévole du collectif depuis sa création. Mais, à peine trois heures après avoir investi les lieux, les forces de l’ordre ont délogé les manifestant·es.
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