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« Bloquons tout » : à Lyon, un syndicaliste interpellé avant même le 10 septembre

Sébastien, musicien syndiqué à la CGT, a été interpellé le 9 septembre au soir et placé 48h en garde-à-vue en amont de la journée de mobilisation du 10 septembre à Lyon. Le motif et le timing de son interpellation interrogent.

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La mobilisation du 10 septembre à Lyon. ©PL/Rue89Lyon
La mobilisation du 10 septembre à Lyon.

« Ils tentent de museler le mouvement social ! ». Devant le tribunal judiciaire de Lyon, jeudi 11 septembre en début d’après midi, un militant cégétiste s’indigne. Avec une centaine de personnes, il est venu à un rassemblement de soutien pour deux syndicalistes en garde-à-vue, censés passer devant le tribunal dans l’après-midi. L’un est membre de la CGT Spectacle et l’autre d’ASSO-Solidaires

Tartes, café, drapeaux et chasubles syndicaux… tous les sympathisant·es sont bien décidé·es à ne pas partir sans avoir eu de nouvelles de leurs camarades. Sauf que, les informations sont floues et arrivent au compte-goutte.

Un message du syndicaliste d’ASSO-Solidaires finit par arriver sur le téléphone d’une sympathisante. Interpellé la veille au matin, alors qu’il se rendait à un point de rassemblement avec son drapeau syndical, il est ressorti libre et sans poursuites, après une nuit en garde-à-vue au commissariat Bataille (Lyon 8e).

Un syndicaliste accusé d’un dépôt de bouteille… qu’il n’a pas déposée

Son voisin de cellule, Sébastien, syndicaliste à la CGT Spectacle et militant actif de gauche à Lyon, n’a pas eu la même chance. Interpellé et perquisitionné mardi 9 septembre au soir à son domicile, il a passé 48 heures en garde-à vue. Celle-ci a commencé avant même le début du mouvement « Bloquons tout ». Son syndicat a dénoncé une procédure dont « le seul motif était de l’empêcher de participer aux mobilisations du 10 et d’intimider les militant·es et les organisations syndicales ».

Accusé « d’association de malfaiteurs en vue de la préparation d’un délit », il ressort finalement libre du tribunal en fin de journée. Seul chef d’accusation retenu à son encontre : son refus de communiquer le mot de passe de son ordinateur. Après une nuit de sommeil, il n’arrive toujours pas à comprendre ce qu’il vient de passer.

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