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Bar fermé de force, sommations rares… Un maintien de l’ordre à la dure pour « Bloquons tout »

Le 10 septembre, près de 1300 policiers ont été mobilisés pour encadrer le mouvement “Bloquons tout” à Lyon. Visiblement tendues, les forces de l’ordre ont agi vite et parfois (très) fort. Jusqu’à faire fermer un bar, dans les Pentes de la Croix-Rousse. 

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Bloquons tout Lyon
Pour « Bloquons tout », les forces de l’ordre ont fait l’usage de beaucoup de lacrymo à Lyon.

Charles Baysset n’en revient toujours pas. Le patron d’Auprès de mon arbre, bar bien connu des Pentes de la Croix-Rousse, a vécu une fin de soirée étrange mercredi 10 septembre au soir. Alors qu’il était derrière son comptoir, rue Burdeau (Lyon 1er), il a vu débarquer un groupe de policiers “en armure” dans son bar. “On était complet, mais c’était assez calme”, se rappelle-t-il. Une entrée « virulente » qui a scotché tout le monde. 

“Ils étaient dans un état dément”, se rappelle-t-il. Selon lui, les mots du “commissaire” à la tête du groupe ont été clairs : “Soit vous me trouvez la personne qui vient de crier Acab [All cops are bastards, tous les policiers sont des batards, ndlr], soit je ferme l’établissement”.

Le patron reste sans voix. Derrière son comptoir, il a la tête dans ses verres et n’a pas entendu ce qui se passait dehors, mis à part une détonation. “C’est délirant”, grommelle un client qui était en terrasse. Lui, a bien entendu le “Acab” crié dehors. Mais il assure que Charles ne pouvait pas l’entendre.

Tant pis, la décision du commissaire est sans équivoque : tous les clients sont priés de quitter les lieux. Les policiers sont restés le temps nécessaire pour vérifier que le bistrot baissait bien rideau. “Je ne fais pas de politique, je fais du lien social !”, s’alarme le patron.

Dépité, il dit avoir perdu 300 euros de chiffres d’affaires. “Victime collatérale” d’un événement auquel il ne participait pas. Contactée au sujet de la fermeture, la préfecture du Rhône n’a pas répondu en détail à nos sollicitations mais a expliqué que ce genre de décisions sont généralement prise pour des raisons de « protection » de l’établissement.

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