C’était un crash-test pour le gouvernement français et son ministre de l’Intérieur d’alors, Gérald Darmanin. En mars 2022, le Groupe antifasciste Lyon et environs (Gale) était le premier collectif dissous en tant que groupe « qui provoque (…) à des agissements violents à l’encontre des personnes ou des biens ».
Ce nouveau motif de dissolution, créé par la loi séparatisme de 2021, n’avait, jusque-là, jamais été utilisé. Le Gale, groupe antifasciste et libertaire créé en 2013 après la mort de l’antifasciste Clément Méric, devenait aussi le premier groupe d’extrême gauche dissous depuis Action Directe en 1982. Les antifascistes lyonnais entendent bien contester cette décision en haut lieu.
Ils ont déposé un recours devant la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH), pour faire reconnaître une « atteinte la liberté d’expression et d’association », explique Agnès Bouquin, avocate du Gale. Le 30 septembre 2024, la juridiction a ouvert une « question aux parties » pour juger l’affaire.
L’État français avait jusqu’à fin juin 2025 pour transmettre ses éléments à la CEDH. Contacté, le ministère de l’Intérieur n’a pas répondu à nos sollicitations sur la nature de ces éléments et leur transmission ou non à la juridiction européenne.
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