Sur le seuil de la vaste salle de prières de la mosquée Othmane, les premiers mots des fidèles sont pour la mosquée Errahma, à deux kilomètres de là. Lundi 2 juin, à l’aube, quelques minutes avant l’appel à la première prière, un Coran a été dérobé et incendié devant la mosquée. Un homme a été interpellé et placé en garde à vue. Une enquête a été ouverte pour « dégradation ou détérioration par un moyen dangereux pour les personnes, commise en raison de la race, l’ethnie, la nation ou la religion ».
« Si ça continue comme ça, ça va mal se terminer », prévient un fidèle en se déchaussant. Dehors comme dedans, l’atmosphère est étouffante. L’orage couve, la colère des fidèles aussi. La mosquée Othmane est fréquentée par près de 1500 musulmans depuis son inauguration, en 2006. Le 21 mai, elle a été épinglée dans un rapport sur « les Frères musulmans et l’islamisme politique en France », commandé au printemps 2024 par Gérald Darmanin, alors ministre de l’Intérieur.
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