En novembre 2021, Damien, 23 ans, vient de trouver un travail à Lyon. Cherchant un logement dans l’une des villes les plus tendues du marché locatif français, il tombe sur une offre alléchante : une chambre dans une colocation de 13 personnes à Villeurbanne. « Maison neuve de 265 m², jardin arboré et équipé (salon de jardin, barbecue, parasol, hamac), avec son potager, espaces de vie relaxants, au vert, pour les colocataires… » Le tout pour 580 euros, charges comprises.
Cette perle rare est proposée par l’agence immobilière en ligne Oqoro. Une start up lyonnaise fondée en 2019 qui ne cesse de se développer. L’offre est simple : une agence 100% en ligne pour « faciliter les démarches », un site bien léché, une visite virtuelle, un dossier vite déposé, vite accepté. « Au début, on est plutôt content, c’est rapide et facile », explique Damien. Trois ans après avoir emménagé, il déchante.
Oqoro « s’exonère de l’encadrement des loyers » à Lyon
« Le problème numéro un avec Oqoro, c’est son non-respect quasi systématique de l’encadrement des loyers”, peste Tennessee Garcia, coordinateur de la confédération syndicale des Familles (CSF69) une association d’aide aux locataires. Testé à Lyon et à Villeurbanne par la Métropole depuis le 1er novembre 2021, le dispositif permet de limiter la hausse exponentielle des prix des loyers.
Sauf que cet encadrement a des failles : il définit un plafond de loyer à ne pas dépasser, mais qui ne compte ni les charges ni les compléments de loyers. Oqoro et les propriétaires accompagnés par l’agence ont souvent recours à des compléments, pour des raisons peu légitimes.
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