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Un rassemblement samedi à Lyon face à l’expulsion des mineurs isolés des Chartreux

Un rassemblement est prévu samedi 17 mai à 14 h place des Terreaux (Lyon 1er) pour exiger des solutions de mises à l’abri pour les mineurs isolés du campement de Chartreux. Le parc est expulsable, après une demande de la mairie de Lyon, à partir du 18 mai.

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Les mineurs isolés des Chartreux (Lyon 4e), sans solution face à l’expulsion prochaine du campement.

Arrêter l’errance. Pour demander la mise à l’abri des mineurs isolés du campement des Chartreux, le collectif Soutien migrants Croix-Rousse appelle à un rassemblement samedi 17 mai à 14 h, place des Terreaux (Lyon 1er).

Un rendez-vous organisé alors que le parc, où survivent plus de 250 jeunes, est expulsable à partir du 18 mai, sur demande de la mairie de Lyon. La collectivité, souhaitant y réaliser des travaux cet été. Le tribunal administratif a autorisé la commune, dans une ordonnance du 18 avril, à faire appel à la force publique pour procéder à l’évacuation.

Le rassemblement vise à demander la mise à l’abri et la protection de ces jeunes pour lesquels aucune solution n’a été prévue par les autorités. Les militants demandent ainsi à ce que les mineurs isolés « ne soient pas expulsés du jardin des chartreux tant que des solutions de mise à l’abri ne seront proposées ».

Pas de solution face à l’expulsion des mineurs isolés de Lyon

Pour rappel, dans ce campement, s’entasse une centaine de tentes, où survivent dans des conditions très précaires près de 280 mineurs isolés. « On ne dit pas non à l’évacuation. Mais il nous faut des solutions », avait clamé Mohammed, l’un des jeunes, lors d’un point presse organisé le 25 avril.

Un démantèlement de plus. Des jeunes et les militants se retrouvent face à une situation similaire à celle de début d’année. Après un an de vie dans des conditions déplorables, 160 des plus de 200 mineurs isolés du square du béguin (Lyon 7e) avaient pu être logés en janvier dans un bâtiment du 7ᵉ arrondissement. Sur ce coup, la Ville de Lyon était allé au-delà de ses prérogatives en leur proposant un hébergement. Les autres avaient étaient venus au jardin des Chartreux.

Un problème « qui se renouvelle sans cesse » selon le collectif du fait de la non-inscription dans la loi de la présomption de minorité jusqu’à la décision définitive du juge des enfants. La minorité des jeunes du campement des Chartreux n’a pas été reconnue par Forum Réfugiés, l’association mandatée par la Métropole de Lyon pour réaliser l’évaluation de leur âge. Ainsi, l’État, compétent sur l’hébergement d’urgence, et la Métropole, devant s’occuper des mineurs non accompagnés, se renvoient la balle sur leur prise en charge. En attendant un recours auprès du juge des enfants, qui peut prendre des mois, ils sont remis à la rue.


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