« Je n’ai pu dire au revoir ni aux enfants ni aux parents », lâche Sara (prénom modifié). La jeune femme a été licenciée « pour faute grave », le 21 mars dernier, de son poste d’assistante petite enfance dans la crèche Perle de soie, à Vaulx-en-Velin. Le motif ? Son port du voile.
Elle est encore émue de cette décision quand nous la rencontrons, mercredi 9 avril, à l’esplanade de la Tase, non loin de la crèche, entourée de parents qui la soutiennent depuis le début de cette affaire. Ils sont une trentaine à avoir signé une pétition de soutien qui a été transmise à la direction de la crèche, soit plus de la moitié des habitués des lieux.
« Son licenciement pour faute grave, sans préavis ni indemnités, est une sanction d’une extrême violence à l’encontre d’une professionnelle irréprochable », indique la pétition que nous avons pu consulter et qui souhaite le retour de Sara au sein des effectifs.
Des semaines plus tard, la décision a toujours du mal à passer auprès des parents. « C’est une employée exemplaire, elle fait ce métier par vocation. Nous avons vécu cela comme une injustice, commence par dire une des mères que nous avons rencontrées. Qu’est-ce que ça renvoie comme message aux mamans qui portent le voile ? », se demande-t-elle.
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