À première vue, la maison médicale La Présence ressemble à un établissement de santé comme les autres. Dans la salle d’attente, des affiches sur les vaccins, les dépistages de cancer ou l’allaitement. Mais dans le cabinet des médecins et des sages-femmes, il y a peu de chances qu’on accepte de vous prescrire un contraceptif.
L’établissement ne s’en cache pas. Dès la prise de rendez-vous en ligne, sur Doctolib, il est écrit que les consultations se font « sans prescription de contraception ». Au téléphone, le secrétariat confirme que cela concerne l’ensemble des praticiens.
Créé en 2018, La Présence promeut une « gestion naturelle de la fertilité comme alternative à la contraception ». En plein cœur du 3e arrondissement, le lieu accueille cinq médecins généralistes, une diététicienne, deux psychologues, deux sages-femmes et deux infirmiers. Conventionné secteur 1, il accueille une population plutôt précaire du nord de la Guillotière.
« À l’heure où il y a beaucoup de débats autour de l’écologie et des perturbateurs endocriniens, nous estimons que donner des hormones aux femmes peut être une aberration, expliquent deux des médecins que nous avons rencontrés. Nous voulons donner une alternative physiologique à la contraception, en particulier à des personnes défavorisées. »
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