« On arrive pas à dormir, les tentes sont glacées mêmes avec les couvertures », se désole Souleymane (prénom modifié). Du haut de ses 17 ans, il est le « chef » du campement de mineurs étrangers non accompagnés (MNA) installé au jardin des Chartreux (Lyon 1er) depuis fin janvier.
Ils ont entre 14 et 17 ans et sont originaires de Côte d’Ivoire, Gambie, Guinée, Cameroun… Dans le parc donnant sur Fourvière, il sont une centaine à s’entasser dans une cinquantaine de tentes grises. Certaines sont placées sur une bâche, trempée.
À côté de Souleymane, d’autres jeunes acquiescent en grelottant et renchérissent : « On a besoin d’aide. Le froid c’est trop dur », grommelle Bakary*, 15 ans. Ils manquent de gants, de bonnets, et de chaussures « qui ne soient pas percées sinon l’eau rentre », détaille Souleymane.

Comme pour 70 % de ces jeunes à Lyon, leur minorité n’a pas été reconnue par Forum Réfugiés, l’association mandatée par la Métropole de Lyon pour réaliser l’évaluation de leur âge. En attendant un recours auprès du juge des enfants, ils sont « jetés dehors », cingle le collectif Croix-Rousse migrants.
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