À deux pas de la gare de Vénissieux, dans une ancienne cité SNCF, se trouve un petit écrin de verdure d’où résonnent des aboiements réguliers. En ce mois de janvier, on peut y rencontrer Bless, Bella, ou encore Bandy. Ces chiens sont accueillis dans la pension canine solidaire Paw’sitive Job, pendant que leurs propriétaires, précaires et parfois sans-abris, prennent soin de leur santé ou s’occupent de leur insertion.
Vingt-quatre box avec une courette individuelle, dont la moitié consacrée aux tarifs solidaires, cinq parcs pour jouer et 3 000m2 pour la promenade. Ici, les chiens sont chouchoutés en attendant de retrouver leur propriétaire.
Théo Noguer, directeur et vétérinaire, raconte la genèse du projet. « La pension est née d’un constat simple : si on leur propose un hébergement où les animaux ne sont pas accueillis, les sans-abris choisissent de rester dehors avec leur chien », explique-t-il. Il est ainsi fréquent que les personnes sans domicile fassent passer en premier leur animal, auquel ils sont très attachés.
Le vétérinaire a fondé en juin 2020 une association, Solivet, qui accompagne les structures pour personnes précaires. Les bénévoles forment les lieux d’hébergement pour qu’ils puissent accueillir les animaux de compagnie des sans-abri. Sauf qu’aucun endroit n’avait été pensé pour s’occuper des chiens quand leurs propriétaires ne peuvent pas les amener avec eux : lors d’un voyage pour récupérer un document, lors d’une formation, ou pour se faire hospitaliser.
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