ZFE. Sur les marchés de Lyon, prononcer ces trois lettres à la suite suscite à coup sûr la défiance. Derrière les étals, les réactions sont variées, mais jamais enthousiastes vis-à-vis de la Zone à faibles émissions lyonnaise : de la sincère interrogation sur la pertinence écologique d’une telle mesure, en passant par son manque de justice sociale, jusqu’à la diatribe anti-écologiste.
D’ailleurs, beaucoup des professionnel·les que nous avons interrogé·es sont déjà hors-la-loi. Et ce, alors qu’une nouvelle étape de la ZFE entrera en vigueur au 1ᵉʳ janvier 2025. Dans quelques semaines, le périmètre d’interdiction sera élargi à plusieurs voies structurantes pour les Crit’Air 3 des pros : M6, M7, boulevards périphériques Nord Lyon et Laurent Bonnevay. Les Crit’Air 4 et 5 étaient déjà concernés par cet élargissement depuis le début de l’année.
Matéo, 67 ans, fait partie de ces travailleurs hors des clous. Sur le marché alimentaire Victor Augagneur (Lyon 3ᵉ), il tient un petit stand d’épicerie italienne. Son utilitaire, un Crit’Air 3 affichant 200 000 km au compteur, est rempli de sauces tomates et d’autres produits. Il va s’approvisionner tous les mois dans le nord ou le sud de l’Italie. « Mon camion, il va bien, il tourne bien. On a le droit de bosser quand même, non ? », peste-t-il.

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