C’est une rencontre informelle, un moment de prospection, loin des montagnes de Savoie. Ce jeudi d’avril, Daniel Ibanez est de passage à Oullins-Pierre-Bénite, pour parler pollution aux perfluorés, avec deux membres du collectif « PFAS contre terre ». En campagne pour les élections européennes sous l’étiquette de l’Union populaire, il est venu pour connaître un peu mieux ce dossier, qui prend de l’ampleur à l’échelle nationale.
Devant l’usine Arkema, il disserte avec deux militants. Sa réflexion ? Travailler pour faire rentrer ces « polluants éternels » dans la catégorie juridique des « déchets ». « Les PFAS, si on les appelle des déchets, ça change beaucoup de choses. Parce que leur gestion se fait localement », développe-t-il.
Le maire, compétent sur ces questions, pourrait donc avoir un pouvoir d’action supérieur à celui qu’il a aujourd’hui, selon lui. En cheminant, il transpose le raisonnement qu’il a tenu sur les pesticides. Avec plusieurs édiles, il travaille de façon à ce que ces derniers soient considérés comme des « déchets » afin d’avoir un impact concret, à l’échelle locale.
En face, les membres de « PFAS contre terre » écoutent attentivement. Comme souvent, l’économiste a un côté très professoral quand il se lance dans ses explications détaillées. À chaque fois, il amène avec lui une manière de faire : méthodique, carré. Quitte parfois à perdre certains interlocuteurs.
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