C’est un décor étonnant, perdu au fin fond de Gerland (Lyon 7e), rue Jean-Grolier. Entourés de béton et de grands embranchements électriques métalliques, des plans entiers de légumes poussent sur un lopin de terre appartenant à la RTE. En fond, le port Édouard-Herriot. À côté, le bruit assourdissant du marteau-piqueur qui s’attaque à la chaussée. Et au milieu : des pousses de mini betteraves et de cébettes.
« C’est le légume le plus rentable. Si on ne faisait pousser que ça, on pourrait payer le salaire de deux associés rien qu’avec la micro-ferme des États-Unis », plaisante Philippe Zerr.
Quand nous l’avions rencontré, il y a deux ans, ce pionnier de l’agriculture urbaine à Lyon disposait seulement de 600 m2 exploitables en bas d’immeubles des États-Unis (Lyon 8e). L’exploitation a bien grandi. Grâce aux installations faites sur ce qui s’apparentait auparavant à un « dépotoir », le paysan urbain est passé de 600 à 1600 m2 d’exploitation. Celle-ci est même amenée à encore pousser avec une autre parcelle prête, mais pas encore cultivée. Une belle réussite, qui reste rare à Lyon. Deux ans après une série consacrée à ce sujet, Rue89Lyon est allé retrouver ces agriculteurs du bitume. Tous n’ont pas eu le même succès.
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