À Lyon, lors de deux récentes expulsions, des demandeurs d’asile ont été convoqués par l’Office français de l’immigration et de l’intégration (OFII) pour se voir proposer une aide au retour. Ce dispositif prévoit d’aider financièrement et matériellement les étrangers à retourner dans leur pays d’origine. Associations, avocats et militants sont unanimes : c’est inédit. Ces convocations résultent en réalité d’un changement de politique à la préfecture du Rhône.
« C’est très calme maintenant ». Mamadi (prénom modifié) a du mal à reconnaître la place sur laquelle il a vécu pendant près de huit mois. Il pointe du doigt un coin du lieu, là où il avait posé sa tente. Le 28 juin, le demandeur d’asile, venu de Guinée Conakry, a dû remballer toutes ses affaires. La préfecture, sur demande de la Métropole de Lyon, a expulsé la place et ses habitants.
Quelques jours auparavant, Mamadi a reçu un sms lapidaire de l’Office français de l’immigration et de l’intégration. « Bonjour, vous avez rdv à l’OFII de lyon 7 rue quivogne 69002 (sic) », ainsi qu’une date et une heure de rendez-vous. Le demandeur d’asile pense d’abord qu’il s’agit d’une proposition de relogement, en centre d’accueil pour demandeurs d’asile (CADA) ou dans le dispositif d’hébergement d’urgence (saturé dans le Rhône).

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