C’est à peine l’aube, tout juste 6 heures du matin, mais les occupant·es du campement de la Place de Milan, à Lyon, sont déjà réveillé·es. « Je n’ai pas pu dormir, j’avais l’estomac noué et la peur au ventre », explique Ibrahima*, réfugié de Guinée-Konakry et demandeur d’asile, qui habite le campement depuis 7 mois. Comme de nombreux occupant·es de la place, il a pour tout logement une tente, un abri de fortune pour passer ses nuits. Ce matin-là, mercredi 28 juin, les habitant·es attendent de se faire expulser.
Le campement s’est installé à deux pas de la gare Part-Dieu depuis deux ans. Les premières tentes y ont été dressées en 2021, lors de l’expulsion d’un autre campement boulevard Garibaldi, selon les associations.
La menace d’une expulsion plane sur la place de Milan depuis que la Métropole de Lyon, responsable de la voirie où sont installées les tentes, a déposé plainte devant le tribunal judiciaire. Ce dernier lui a donné le droit d’expulser la place depuis mars 2022. En novembre 2022, la Métropole nous confirmait avoir demandé l’expulsion, mais elle ne souhaitait pas qu’elle ait lieu sans relogement de la part de l’État.
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