C’est un sujet encore sensible, brûlant. Quand elle en parle, Estelle* panique et perd facilement son sang-froid. À 26 ans, cette jeune Nigériane a été victime durant plusieurs années du réseau de prostitution de « Papa Zion ».
Son histoire commence en 2016, au Nigéria. À cette époque, elle migre vers la France, poussée par une connaissance, lui vendant monts et merveilles. Le deal : travailler six mois sur place puis revenir et avoir ce qu’il faut pour nourrir ses deux enfants. « Si j’avais su, je ne serais jamais venue », lâche-t-elle.
Trompée, elle suit le parcours classique de nombreux migrant·es, passant notamment par la Libye. « C’était horrible », se souvient-elle. Les vols, les viols… Elle arrive finalement en Italie puis en France. Là, la personne qui l’a « aidée » à venir lui fait comprendre que les choses ne seront pas aussi simples que prévu. Si elle veut rentrer, elle doit rembourser une dette astronomique : 30 000 euros.
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