L’ancienne chambre des filles de Kady Matondo est maintenant inoccupée. Sur les trois lits, aucune couette ne vient accueillir le sommeil des enfants. Dans le fond de la pièce, deux valises cachent des brûlures circulaires, stigmates restants de la grenade lacrymogène arrivée dans son appartement un an auparavant.
Le 8 janvier 2022 vers 15h30, Jade, la plus âgée des trois filles se prépare dans sa chambre. La famille doit sortir manger à l’extérieur. Une grenade lacrymogène brise un carreau de la fenêtre, pénètre dans la pièce et explose. Elle délivre 7 palets brûlants qui inondent la pièce de gaz. Kady Matondo, son fils et ses trois filles évacuent l’appartement.
Dans la rue, une poignée de manifestants contre les restrictions sanitaires et la politique d’Emmanuel Macron, se dispersent, déjà échaudés par les tirs précédents. Les policiers entrent dans l’immeuble, dont la porte a été ouverte par les voisins, pour jeter les palets encore fumants par la fenêtre, avant d’appeler les pompiers.
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