Entrée dans la pénitentiaire en 2018 après sept ans dans l’armée, Julie (prénom d’emprunt) a passé deux ans et demi comme surveillante à Moulins. Aujourd’hui mutée dans une autre prison française, elle a souhaité témoigner.
« Moulins était mon premier poste. J’arrivais de l’armée, et je n’ai jamais été confrontée à autant de lâcheté. J’ai eu des problèmes avec plusieurs collègues. Je ne suis pas la seule mais nous ne sommes pas nombreux à oser parler. On nous met une pression incroyable pour étouffer les histoires, tant les collègues que la hiérarchie.
Ce n’est pas ma première expérience dans un milieu masculin en vase clos, j’étais donc prête à me méfier. Dès le départ, j’ai fait comprendre que je n’étais ni là pour amuser la galerie, ni pour devenir leur jouet. On m’a laissée tranquille un temps, jusqu’à l’arrivée dans l’équipe d’un agent dont personne ne voulait dans la prison. Il a rapidement fait une fixation sur moi, me faisant des avances, m’envoyant des messages très insistants en me faisant des déclarations, racontant à tout le monde qu’il avait trouvé la femme de sa vie.
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