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[Festival (Re)faire société : mode d’emploi] Quels sont les nouveaux visages de la lutte des classes ?
Découvrez la tribune de Thibault Muzergues, directeur du Programme Europe pour l’International Republican Institute, une ONG américaine qui promeut la démocratie dans le monde. Il interviendra le 18 novembre lors d’un débat intitulé « Nouveaux visages de la lutte des classes ».
La lutte des classes est un concept qui a pu paraitre dépassé après la chute du communisme en 1989-1991. Teinté d’un marxisme désormais ringard, il ne pouvait survivre à la victoire d’un capitalisme désormais triomphant et à l’incorporation de l’ancienne classe ouvrière dans la classe moyenne, fruit d’un long effort d’intégration dans nos sociétés occidentales.
Or, la crise financière de 2008 (et ses conséquences sur notre économies) a fait voler en éclat cette idée d’une société sans classes. L’enrichissement spectaculaires de certains individus, l’appauvrissement d’autres couches de la population, et des différentiels gigantesques dans la perception du futur ont conduit nos sociétés, et donc nos électorats vers une nouvelle polarisation. Cette polarisation a elle-même débouché sur une refonte complète de nos paysages politiques, avec quatre nouvelles classes antagonistes qui définissent désormais le débat public.
Après 2008, une refonte des classes
La Classe créative, urbaine et libérale, est la grande gagnante de ces dernières décennies : son ascension en tant que créatrice de symboles, codes, applications et programmes a été suivie de la promotion de ses valeurs (diversité, flexibilité, etc.) à travers le monde. On la retrouve derrière des personnalités telles que Barack Obama, Emmanuel Macron ou Justin Trudeau.
Face à elle, la Classe moyenne provinciale, libérale économiquement mais conservatrice sur le plan sociétal, s’est donnée pour mission de préserver les valeurs dont ils estiment qu’elles ont fait leur succès face à l’assaut des créatifs. On les retrouve derrière des profils comme celui de François Fillon en France, ou Boris Johnson en Grande-Bretagne.
La Nouvelle minorité, composée d’une classe ouvrière blanche et d’une ancienne petite classe moyenne périphérique et paupérisée, est en rébellion contre le système. Étatiste et conformiste, elle a trouvé des champions qui ont adapté leur discours pour ses membres, qu’il s’agisse de Liviu Dragnea en Roumanie, Marine Le Pen en France, l’AfD en Allemagne, etc.
Enfin, les Millenials constituent une classe à part. Eux aussi en rébellion contre le système, ils privilégient une approche plus « gauchisante » qui correspond à l’expérience de leur vie, et d’un avenir qu’ils estiment bouché par les autres classes. On les retrouve derrière les mouvements comme les Indignés ou Nuit Debout, qui ont eux-mêmes engendrés les candidatures anti-austérité de Bernie Sanders, Jean-Luc Mélenchon ou encore Podemos.
La nouvelle lutte des classes, entre antagonisme et coopération
On le voit, ces classes sont foncièrement antagonistes et ont des intérêts distincts, voire contradictoires… Mais dans un jeu de pouvoir à quatre, la nécessité de coopérer pour prendre le pouvoir pousse à des alliances entre ces classes, par le biais des politiques qui ont réussi à se faire leur porte-parole.
La nouvelle « lutte des classes » est donc à la fois une histoire d’antagonisme, mais aussi de coopération pour la conquête et l’exercice du pouvoir, tout du moins d’un point de vue électoral. Reste à savoir si ce modèle, pour l’instant encore fluide, se consolidera dans les prochaines années – et s’il débouchera sur un nouveau système de partis plus stable ou, au contraire, sur une confrontation violente comme on a pu l’entrevoir au moment de la crise des Gilets jaunes.

Conférence sur les nouvelles luttes des classes au festival (Re)faire société : mode d’emploi à Lyon. Capture
« Nouveaux visages de la lutte des classes », lundi 18 novembre de 19h à 20h30 à Sciences Po Lyon. Animé par Clémence Mary (journaliste), avec :
- Thibault Muzergues : ancien fundraiser et consultant en communication, il a travaillé pour des partis politiques de centre–droit au Royaume–Uni et en France. Il est diplômé de Sciences Po Paris et de la London School of Economics.
- Jérôme Fourquet : Jérôme Fourquet est analyste politique, expert en géographie électorale. Il travaille depuis 1996 en institut de sondages et dirige actuellement le Département Opinion et Stratégies d‘Entreprise de l‘Ifop.
- Ludivine Bantigny : Ludivine Bantigny est est maître de conférences en histoire contemporaine à l‘Université de Rouen. Chercheuse au Centre d‘histoire de Sciences Po, ses travaux portent sur la jeunesse comme enjeu social et politique, sur la socialisation, les formes d‘héritage et de transmission générationnelle.

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Aujourd'hui je suis propriétaire d un appartement au même endroit 3 chambres de bonne réunis
et bien j ai une lutte de classe avec les derniers propriétaires qui ont acheté les appartements du 1er entre 800000€et plus et refuse l ascenseur au motif qu ils sont au premier où qu ils n n'ont pas les moyens
moi je monte depuis 40 ans mes 4 étages
Voilà la nouvelle population des centres villes deux gros salaires ils vivent à crédit au dessus de leur moyen achètent bio roulent à vélo sur les trottoirs ne font pas le trie remplissent les poubelles de
cartons Amazone etc
partent le week-end au ski se gare sur le trottoir pour charger leur voiture
les Bourges du quartier sont écœurés de leur comportement pour moi c est le style Macron moi d abord les autres ils crèvent