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À l’Institut Lumière, les femmes au centre du festival Sport, Littérature & Cinéma

Pour cette 5e édition, du 1er au 4 février, le festival qui tente de faire émerger le sport dans le monde des intellos met l’accent sur les femmes. Le programme est encore une fois alléchant mais laisse un peu sur sa faim.

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À l’Institut Lumière, les femmes au centre du festival Sport, Littérature & Cinéma

C’est l’histoire d’un rendez-vous excitant qui nous laisse un peu sur notre faim, cette année. D’un festival pas commun, ramenant le sport dans le monde des intellos, nous rappelant que le cyclisme a engendré quelques-unes des plus belles pages de la littérature française et que le film de boxe est un genre à part entière empli de chefs d’œuvre.

Une formule qui perd son souffle ?

Que le football, s’il garde malheureusement en France son image beauf, fait intégralement partie de la pop culture en Angleterre. Sport, Littérature & Cinéma, c’est cette histoire et bien plus encore : une riche idée de Thierry Frémaux, directeur de l’Institut Lumière, ardent supporter de l’OL, qui de plus accompagne le récent boom éditorial autour des livres consacrés au sport. Mais si les quatre précédentes éditions nous avaient aguichés, celle-ci semble plus maigre : épuisement de la formule ou fatigue passagère, l’avenir le dira.

Reste que l’on déniche quelques pointes d’intensité au cœur de ce programme largement dédié aux femmes. Oui, le milieu du cinéma est en pleine crise/prise de conscience depuis l’affaire Weinstein, et Thierry Frémaux n’échappe pas à ces questionnements, répondant en nommant Cate Blanchett présidente du jury à Cannes (dont il est délégué général) et en truffant la programmation de Sport, Littérature & Cinéma d’hommages aux sportives et d’un colloque sur « la reconnaissance du sport féminin ».

Boxeuse, footballeuses et journalistes réunis

Assurément, un vendredi soir qui cogne : la vice-championne olympique de boxe Sarah Ourahmoune viendra commenter ce qui parmi les classiques du genre est peut-être le plus abouti et le plus émouvant des films consacrés au noble art, Nous avons gagné ce soir, signé Robert Wise et datant de 1949, en présence du critique Samuel Blumenfeld.

Dans l’après-midi, la native d’Aubervilliers aura présenté le documentaire que lui a consacré l’an dernier Cédric Balaguier, Sarah la combattante. Entre les deux, il faudra absolument assister à la rencontre en compagnie de Philippe Brunel : l’une des plus belles plumes du journalisme sportif vient de publier chez Grasset Rouler plus vite que la mort, belle enquête sur le dopage mécanique et il en parlera en compagnie du maître de maison et de Vincent Duluc, autre plume habituée de ces festivités.

Avant-première de « Moi, Tonya » sur l’histoire de Tonya Harding

Pour écouter l’immense championne qu’est Wendie Renard, capitaine de l’OL, on pourra se glisser dans un fauteuil la veille lors de l’inauguration : elle viendra présenter le documentaire Un vrai sport de gonzesses, en compagnie de Camille Abily, avant le lancement officiel et la projection du tout récent Battle of the Sexes.

Notons la seule avant-première du festival, Moi, Tonya de Craig Gillespie, contant comment Tonya Harding a fomenté l’agression de sa rivale. On peut frissonner en admirant l’alpiniste Catherine Destivelle domptant le Mont-Blanc dans Au-delà des cimes, de Rémy Tezier. Ou simplement se pointer le dimanche soir pour siroter les mousses de La Grihète en matant la retransmission (transgressive ?) en direct de OL / Monaco dans ce temple de la cinéphilie…

par Sébastien Broquet sur Petit-Bulletin.fr

5e Edition de Sport, Littérature & Cinéma
À l’Institut Lumière du jeudi 1er au dimanche 4 février


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