Antoine, capitaine de l’armée de l’air officiant sur la base aérienne de Lyon-Mont-Verdun, bataille depuis cinq ans pour retrouver le droit de piloter un avion et le corps navigant dont il a été radié, à son retour de congé parental.
Il ne lâchera pas. Antoine, dont on taira le nom à sa demande mais qui sera aisément repérable par ses pairs, n’a qu’un but aujourd’hui : reprendre les manettes d’un avion. C’est un privilège pour lequel il a orienté toute sa formation depuis son plus jeune âge. Radié en 2011 du corps navigant qu’il avait intégré en 1999, ce capitaine de l’armée de l’air a demandé au tribunal administratif de Lyon d’annuler une décision qu’il estime injuste.
Sa requête a été rejetée par la justice en 2014 ; Antoine attend maintenant avec impatience voire fébrilité la décision de la cour administrative d’appel qui audiencera son dossier ce mardi 13 septembre.
C’est un officier qui a cheminé longtemps sans faux pas. Fils de militaire, lui-même est passé du lycée de Saint-Cyr, à Versailles, à une classe préparatoire maths et physique à Henri IV, à Paris. Il est entré major à l’École de l’Air qu’il préfère alors aux grandes écoles, Les Mines ou Les Ponts, poursuivant un “rêve de gosse”.
C’est ce qu’on appelle “la voie royale”, celle qu’il a empruntée pour être un jour aux commandes d’un avion de film.
Antoine est affecté à la base aérienne d’Orléans-Bricy en 2005, en qualité de pilote de transport sur Hercules C-130. Il sera envoyé en mission et effectuera alors des opérations de fret, au Gabon, au Tchad et en Afghanistan, en République centrafricaine…
Quand son épouse, Vanessa (le prénom a été changé), se retrouve fraîchement diplômée de l’école nationale de la magistrature, elle n’obtient pas de poste à Orléans, aussi son choix se porte-t-il sur Ajaccio pour premier point de chute. Détail contextuel, elle est enceinte. Le couple prend alors la décision qu’Antoine utiliserait son droit au congé parental, afin de ne pas être séparé et d’accueillir dans de bonnes conditions son premier enfant.
Petite photo d’un bonheur familial sur l’Île de beauté, de novembre 2008 et à l’été 2011. Antoine reçoit, quelques semaines avant sa reprise professionnelle prévue en novembre de cette année-là, l’annonce de sa radiation brutale du corps navigant et l’adresse de sa nouvelle affectation, au quartier Général-Frère de Lyon. Ce n’est pas une base aérienne. Ce scientifique de l’aéronautique devient alors officier des bases avec, pour spécialité, “communication et relations internationales”. De quoi l’asseoir au sol, à tous points de vue.
Le couple ne le sait pas encore à ce moment, imaginant pouvoir faire réparer par le biais des instances militaires internes ce qui lui semble être une erreur, mais il entre en fait dans un tourbillon cauchemardesque.
“Une discrimination en raison d’un choix familial”

« Base aérienne 942 Lyon-Mont-verdun », photo CC – Marcos Quinones, 1er octobre 2002, collections BML
Pourquoi Antoine a-t-il été sorti sans plus de formes du corps des personnels navigants ? L’arrêté de radiation invoque un décret datant de 1929, indiquant que les pilotes ont une obligation d’évaluation pour une période de deux années consécutives, via des épreuves aériennes annuelles. Ce qu’Antoine n’a pas effectué, n’étant pas en activité pendant un congé parental qui a duré près de trois ans.
C’est donc ce que le Ministère de la Défense, qui n’a pas répondu aux sollicitations de Rue89Lyon, expose dans son argumentation faite devant la justice. Le tribunal administratif de Lyon, convaincu, écrit qu’Antoine aurait été prévenu par sa hiérarchie qu’un congé parental pourrait présenter “des risques de caractère statutaire”.
Sylvie Mazardo, avocate d’Antoine, oppose :
“Ce n’est pas ce qui s’est passé. Antoine a été oralement averti par son supérieur que la prise d’un congé parental ne serait pas, je cite, “sans conséquence”. On ne lui a jamais invoqué ce décret de 1929 et encore moins ces épreuves aériennes obligatoires”.
Et pour cause, tout au long de sa carrière de pilote, Antoine ne les a jamais réalisées pas plus qu’il n’a même entendu parlé d’elles. Ni lui, ni aucun autre pilote de sa connaissance. Pas si cruciales, donc ?
Il s’agit d’un décret datant de près d’un siècle, devenu une obligation non remplie, tombée dans une forme de désuétude. Sylvie Mazardo, avocate d’Antoine, est catégorique :
“Ce n’est qu’un prétexte pour justifier une discrimination faite en raison d’un choix familial”.
Lorsqu’Antoine annonce sa volonté de prendre un congé parental, il note une véritable hostilité de la part de son supérieur hiérarchique. Celui-là même qui, devenu entre temps colonel en charge des affectations des pilotes de transport au sein de la Direction des ressources humaines de l’armée de l’air, est amené à étudier la réintégration du pilote dans le corps des officiers de l’air.
À l’époque où il avertit Antoine que son évolution dans l’armée de l’air serait remis en cause par un tel choix de vie, cela résonne davantage comme une menace lancée par mépris que comme une véritable mise en garde professionnelle.
Vanessa et Antoine avaient pris soin de lire, “et de relire”, l’article concernant le congé parental inscrit dans le Code de la défense.
Pendant son congé parental, Antoine va jusqu’à même réaliser, à ses frais, des heures de vol dans l’aviation civile, afin de s’exercer. Insuffisantes et inappropriées pour “satisfaire aux conditions d’entraînement militaire”, selon le Ministère de la Défense.
La raison de la sécurité ainsi présentée, par le biais d’un décret ancien concrètement inappliqué, a fait mouche lors de l’audience de première instance.
Le “congé parental pour tous”, ou presque
Sylvie Mazardo porte elle aussi le dossier depuis cinq ans et n’a pas plus envie de lâcher :
“Le Code de la défense donne le droit au congé parental. L’Armée doit prendre les dispositions nécessaires pour que cette possibilité ne soit pas niée aux pilotes, en leur permettant de maintenir un entretien des compétences, en organisant les modalités.”
Mais cela ne semble pas être le sens de l’évolution de la norme. En juillet 2014, alors que l’affaire d’Antoine est pendante devant la cour d’appel, l’article du Code de la défense concernant le congé parental a subi une légère modification, passant de :
“A l’expiration de son congé, [le militaire] est réintégré de plein droit, au besoin en surnombre, dans son corps d’origine”,
à :
“A l’expiration de son congé, le militaire est réintégré de plein droit, au besoin en surnombre, dans son corps d’origine ou dans le grade ou l’emploi de détachement antérieur”.
Comme s’il avait fallu éclaircir la question qu’Antoine a posée en saisissant la justice et en ne renonçant pas à sa possibilité de voler.
Cette précision apportée en juillet 2014 au Code de la défense arrive comme un petit grain de poussière, un de plus sur la couche qui recouvre l’image peu moderne de l’Armée.
En incluant la possibilité de rétrograder un militaire, l’administration militaire court à l’opposé d’un propos de plus en plus prégnant et porté justement au cours de cette année 2014 par plusieurs députés qui encouragent les hommes à prendre un congé parental, dans le cadre du projet de loi sur l’égalité hommes-femmes.
Au sortir de l’avion, la chute libre
Débarqué à l’automne 2011 au quartier général frères, dans le 8è arrondissement de Lyon, le nouveau “chargé de communication” Antoine ne fait en réalité que distribuer le courrier. Rien de plus.
Un an plus tard, il est finalement envoyé sur la base aérienne du Mont Verdun, toujours dans cette section “relations internationales et communication”, vissé au sol. Il s’y trouve toujours et réalise dans les faits un travail de contrôleur aérien -ce qui lui convient mieux que la distribution de courrier ou la mission fantôme de chargé de communication.
Mais Antoine ne vole pas.
Au regard de son parcours de formation et de ses premières appréciations (de “très bon pilote” il est passé à “bon pilote” après l’annonce de son congé parental), sa situation est difficilement lisible pour son entourage. Ses collègues de promo sont passés il y a longtemps déjà au grade de commandant et de lieutenant-colonel.
Antoine stagne à celui de “capitaine” et sa fiche professionnelle est certainement marquée de tampons rouge vif. Ce n’est de loin pas ce qui le gêne, le militaire a souvent et peut-être même un peu trop claironné qu’il n’avait pas une envie chevillée au corps de “faire carrière”. Il ne pensait pas être pris au mot à ce point.
Au sein des personnels de la base, certains savent et d’autres non ce qui a brisé cette trajectoire si parfaite.
Ceux de la partie qui connaissent son CV et le voient ainsi stoppé tout net dans son élan, se disent qu’“il a sans doute dû faire une connerie”. Mais personne ne pose de question ou ne cherche à en savoir davantage, le sujet “Antoine” est éventuellement tabou ou carrément inexistant. Ici, les choses ne s’ébruitent pas, pas plus qu’on ne s’épanche.
Voler un jour de nouveau ?
Antoine et Vanessa ont deux enfants et la famille vit à Villefranche-sur-Saône, à une trentaine de kilomètres de Lyon.
La jeune femme, qui a elle-même été autrefois commissaire au sein de l’armée de l’air, a avancé dans son parcours de magistrate, installée au début de ce mois de septembre dans ses fonctions de vice-présidente, dans un tribunal de la région. Le temps a passé, mais la culpabilité semble la ronger toujours. Elle refait le film en essayant de comprendre où ils ont failli, à quel moment les choses auraient pu être différentes.
Vanessa ne se défait pas de l’impression d’être responsable de ce qu’ils n’auraient jamais imaginé devoir mener, c’est à dire un combat juridique contre l’ “Institution”. Ils continuent d’ailleurs à parler d’elle avec un respect ancré, malgré le sentiment d’injustice et les moments de désespoir qui les traversent depuis cinq ans.
Antoine n’espère qu’une chose, retrouver le corps navigant et rejoindre une unité, lui permettant de voler de nouveau. Il estime pouvoir retrouver toutes ses compétences en recourant à une formation. Piloter lui importe plus que le reste, plus qu’une évolution de carrière certainement stoppée net quant à elle.
Et Vanessa, bien plus que lui, ne peut imaginer que les cartes soient ainsi définitivement distribuées.
Antoine et Vanessa, continuez de vous battre.
Quand la machine administrative broie un individu et une famille sous couvert de l'illégalité
L'armée s'honorerait à reconnaître l'injustice et à la réparer.
" L'armée s'engage à faire respecter les valeurs" scande la publicite de recrutement des armées. Commencer par donner justice à un homme qui a su assumer ses responsabilités. L'armée devrait en être fier et lui rendre le poste qui lui revient. Bon courage à Antoine et Vanessa
On écrase un individu au passé brillant, on brise son avenir professionnel et on provoque la souffrance toute sa famille.
Dans un contexte où les congés parentaux pris par les pères sont encouragés, cette affaire apparaît totalement ubuesque.
J'espère que la grande muette prendra conscience de ses erreurs et du mal que certains de ses gradés ont provoqué.
Alors si Antoine et Vanessa subissent une injustice, je ne peux que les encourager à poursuivre leur combat et à demander à l'Institution de se remettre en cause.
Étant moi même fonctionnaire, je ne comprends pas comment on peut ainsi saboter la vie de quelqu'un qui n'avait pour but professionnel que de servir son pays et qui, de surcroît, semblait le faire avec excellence!
Il semblerait donc que les lois ne soient pas les mêmes pour tous les citoyens français... Mais quelle honte!!!!
Cette attitude de notre Armée est d'autant plus choquante et inadmissible vu le climat actuel. Ne devrions nous pas encourager nos soldats, tous ceux qui sont au service de la France, plutôt que de les enfoncer ainsi et de leur maintenir la tête sous l'eau?!!!!????
C'est écœurant, révoltant de voir, une fois de plus, comment l'Armée traite ses soldats... Comme de vulgaires pions!!!!!
J'espère de tout coeur qu'Antoine aura gain de cause et pourra revoler un jour. Courage à lui !!!!
Quel bon sens de la part de notre armée?
Ne serait-il pas plus judicieux de remettre à niveau Antoine (si besoin), les formations de pilote civil ou militaire sont un investissement humain et financier conséquent !
Je souhaite vivement que le bon sens de notre armée l'emportera contre des vexations et règlements personnels.
Courage à Antoine et à sa famille.
Vol un jour, Vol toujours...
Pascal
Même s'il n'y a pas que l'armée de l'air française pour faire des vols intéressants, c'est navrant de voir la bêtise de cette grande institution.
L'Air paraissait plus intelligente que les autres armes, finalement elle est aussi mal dirigée que l'Etat Français. Sous couvert de modernité elle s'auto-détruit et ne survit que par l'énergie de ses jeunes recrues idéalistes et utopistes. 'Adieu vieille Europe ...'
C'est résolument un scandale qui n'honore pas l'institution et encore moins l'Armée de l'air.
Ce chef devait sans aucun doute être en mal de responsabilité, de pouvoir et de reconnaissance. Alors exercer à la DRH-A c 'est pour lui un aboutissement. Pauvre homme, c'est à pleurer.
Mais qu'en est-il des femmes pilotes? Y a-t-il des femmes pilotes qui ont pris un congé parental ou ont-elles été dissuadées de le faire? Antoine a-t-il innové et essuie aujourd'hui les plâtres. Si des femmes pilotes ont obtenu un congé parental ont elles été réintégrées à l'issue ou ont elles été aussi jetées comme des "kleenex" déclarées hors jeu pour les personnels navigants? Servent-elles aussi de vaguemestre? A ce rythme il y aura bientôt plus de facteurs que de courriers à distribuer.
Antoine, continue ton combat, je te souhaite Force et Courage à l'image de la devise de la 11ème Brigade Parachutiste.
courage à lui et à son épouse. On le soutien au maximum.
Courage dans cette épreuve!
Bien mauvaise illustration de valeurs profondes à l'heure où la société en recherche dans ce type d'institution.
Les faits retracés sont inadmissibles, alors que l'Etat incite les hommes à utiliser le congé parental . L'Armée ne doit pas être au courant, puisque sa réaction reste ...une sanction . Quelle honte !
"L'aviation n'est pas dangereuse, mais elle ne pardonne pas l’imprudence…"
A une lettre près, un "R", cette citation pourrait s'adapter à la situation d'Antoine.
En effet, il semble bien que dans son affaire, ce soit son IMPUDENCE, ou ce qu'elle considère comme telle, que notre Aviation ne pardonne pas à Antoine.
Tant qu'à citer des textes anciens, l'Armée de l'Air ne devrait elle pas imposer à ses pilotes, hommes comme femmes, de se conformer à cette citation de Léonard de Vinci :
"Une fois que vous aurez goûté au vol, vous marcherez à jamais les yeux tournés vers le ciel…"
et en faire des ermites célibataires cantonnés sur leurs bases aériennes et dont le seul horizon serait celui de leur cockpit !
Battez vous, Vanessa et Antoine, faites évoluer ces mentalités rétrogrades !
En cette période trouble, il serait bon que toutes compétences soient utilisées à bon escient et ne soient pas victimes de mesquinerie administratives.
alors qu'elle devrait montrer l'exemple en terme de parité .
Même lorsque l'on sort major d'une école , si on ne reste pas dans " le moule" on voit sa carrière bloquée et entravée...
Inadmissible!!!
J'espère que le Tribunal Administratif saura rétablir la justice.
Courage à toute cette famille.
Robert
J'espère vraiment qu' Antoine et Vanessa, vont avoir gain de cause devant cette institution qui n'évolue pas, et que la "justice va réparer cette erreur discriminatoire" au plus vite.
Poursuivez votre combat pour faire évoluer cette mentalité rétrograde.
De tout coeur avec vous
Ne vous découragez pas !
J'apporte mon soutien inconditionnel à Antoine et Vanessa,devant la piteuse décision de la grande muette, de retirer le droit, à un homme brillant, de voler, alors que celui ci pourrait tant apporter, dans ces temps troublés, non seulement à cette armée qui l'emploi, mais aussi à l'humanité.
Espérons de la justice, un peu de bon sens, et que soit rétablit le droit.
Bon courage à vous et à votre famille.
Alfred et Anne-Marie
On devine pourtant des thèmes de réflexion importants derrière votre sujet: le non-droit en institution ou en entreprise; des gens moins bien armés que vos "personnages", broyés par l'indifférence apeurée des collègues; une contradiction entre des contraintes sociale ("faites des enfants"), économique: ("travaillez, je vous paye") et organisationnelle ("c'est moi le chef, tu te tais"). Mais les énoncer, même simplement, agir sur la réflexion de votre lectorat n'est pas votre but: voilà pourquoi c'est du fait divers.
L'armée représente les valeurs de l'état...On voit bien où cela mène.
Cet article ne fait que conforter mon anti-militarisme ;)
Alors pourquoi pénaliser un père qui n'a fait que la "connerie" de vouloir élever son enfant?
Je trouve cette histoire scandaleuse! Surtout Valérie et Antoine, ne lâchez rien!
Gardez courage.
Dans la fonction publique, il faut souvent se battre pour faire valoir ses droits, je suis bien placé pour le savoir.
Mais le combat finit souvent par payer, même s'il est parfois long. Alors il ne faut surtout pas baisser les bras.
Antoine et son épouse sont des gens d'une grande loyauté qui ont su toujours montrer leurs qualités tant professionnelles qu'humaines ainsi que leur générosité et leur dévouement au service de leur famille comme au service des autres.
Une famille modèle telle que celle-ci mérite le plein épanouissement et je suis sûr que la justice comme l'institution militaire finiront par y être sensibles et sauront montrer qu'implication professionnelle et implication familiale ne sont pas des valeurs incompatibles, bien au contraire, et sont nécessaires au bon fondement de notre société.
J'espère que tout rentrera dans l'ordre rapidement et que tu pourras bientôt dire comme Mermoz : « Le bon côté de notre métier de pilote est de s'imaginer de temps à autre que nous vivons loin des choses d'ici-bas ».
Etant moi-même passionné d'aviation, je comprends parfaitement ton ressenti.
A tous les deux, je vous exprime tout mon soutien et je reste à votre entière disposition pour vous apporter mon aide du mieux que je pourrai.
Tristan
Alors pour cette raison mise au placard et c'est le rouleau compresseur.
Bon courage à Vanessa et Antoine, continuez à vous battre, ne lâchez rien.
A l'heure où l'armée recrute fortement
il est important de savoir que cette institution reste rétrograde
dans sa pensée et dans ses décisions.
Un affichage de façade dans le respect de la loi,
mais des retentions biens choisies si le militaire
va au bout de sa démarche.
Il est temps que l'armée retrouve sa dignité
en jugeant un des siens non pas au travers
de décisions privées mais pour ses compétences
et son implication professionnelle
Quel honneur à gâcher la vie de l'un des siens pour des motifs d'un autre age? Quel courage à "faire front" dans l'ignorance et le mépris du rôle d'un père? Le père - pater - patrie... même "combat" au demeurant... A sa mesure, le père ( et la mère) est à la base d'un monde en paix. C'est à désespérer de voir "bouger les lignes".
Bon courage pour votre combat
vieux , pas adapté
on fait plus pour les gens en situation illégal que pour les gens du pays et pour notre armée qui par en déconfiture
C'est comme en 39 les allemands en char et nous avec les chevaux les casque de 14 les bandes molletière
Cherchés l'erreur
les gens en prison sont mieux logés que nos militaires en opération
Je ne sais pas en ce qui concerne ce pilote
Qu'il démissionne ,avec les heures de vol et son expérience je pense qu'il aura pas mal a trouver ailleurs, ou il sera pas soumis a des grattes papiers qui ce réfugie derrière une loi qui dates de Vercingétorix
Continuez à bien dormir sur vos 2 oreilles.
Vous êtes à l'origine de ce gâchis. Mon seul espoir est de ne jamais vous voir élevé au gradé de général.
Bernard, père d'Antoine, officier supérieur du génie en retraite.
Donc permettez à cet homme de se remettre au service de son pays en le laissant reprendre son travail après son congé parental .
On est loin des publicités de la télévision et des médias vantant la modernité de l’armée.
Consternant …
Epouse de militaire depuis plus de 45 ans, j'ai élevé nos quatre enfants dans le respect des valeurs de l'institution.
Et c'est pour voir aujourd'hui notre fils Antoine, le plus brillant de la fratrie, non seulement interdit de récupérer sa fonction de pilote, sa passion, mais bloqué dans sa carrière au grade de capitaine, lui, un direct, major de sa promo!
Tout cela pour avoir consacré quelques mois de sa vie à l'éducation de son premier enfant!
Dans quel monde vivons nous, quelle image de l'armée voulons nous donner à la jeunesse?
Et que puis je dire à mes petits enfants pour justifier cela ? Rien!!
La décision ministérielle se justifie pour éviter de voir se propager ce type de congés ce qui mènerait à des problèmes insurmontables d'affectations et de disponibilités.
Mais ce type de situation est bien le résultat voulu par une société qui étend son idéologie extrémiste dans toutes les sphères de la société.
Vraiment injuste et révoltant...
C'est une lutte qui en vaut la peine. Toutes les femmes qui vivent cette discrimination aux dépends de leur carrière vous soutiennent.
Tenez bon!
Malheureusement ici se sont des « hommes fort » qui font la différence et qui applique la loi selon leur volonté et point de vue.
L’Etat est-il présent ou se sont les pouvoirs de ces « hommes fort » qui vont prévaloir?
Courage à Antoine
Pourquoi ne pas renvoyer Antoine quelques temps à l'Ecole de l'Air à la suite de son congé parental ?
Tout le monde y trouverait son compte.
C'est le bon sens qui doit l'emporter sur les arguties juridiques et autres interprétations de hiérarques.
. Quelle honte !!!
L'armée recrute en ce moment , alors quelles valeurs et image veut elle donner aux jeunes qui vont intégrer les régiments???
rétrograde , on ressort des réglements du siécle dernier.......
sexiste, c'est bien connu les enfants c'est une histoire de femmes....
et aussi qu'un chef tout puissant peut ruiner leur carriére parce qu' il est arriéré et ne supporte pas qu'on n'adhére pas a ses idées.
Et avec le silence complice de toute la hiérarchie.....
Courage a toi Antoine.... tu es un exemple pour tous ces jeunes qui vont devoir affronter l'inertie et l'injustice de l'armée alors que la solidarité devrait étre la régle!!
ne faiblissaient pas ! 1 personne sous couvert de l'institution veut vous atteindre personnellement vous etes dans votre droit continuez votre combat car il s'agit bien de cela
Désatreuse gestion des ressources Humaines, ca donne envie de s’engager tout ca!
Le traitement de cet homme est complètement absurde...
Cependant, suis je le seul a être choqué de la durée du congé parental de 3 ans ?
"Ce qu’Antoine n’a pas effectué, n’étant pas en activité pendant un congé parental qui a duré près de trois ans."
Pour une femme cela ne me choquerai pas jusqu'à 2 ou 3 ans mais un homme, avec des responsabilité à l'armée, cela me parait exagéré.
Dans le privé le congé parental dit d'éducation peut durer jusqu'à 2 ans pour 2 enfants mais il y a une perte de salaire.
Bien a vous.