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San Fermin, taureau ailé en concert aux Ateliers

Découvert à l’automne sur la foi d’un album à se damner lointainement inspiré d’un célèbre roman d’Hemingway, San Fermin s’affirme comme l’une des plus fascinantes formations musicales de ces derniers mois.

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San Fermin en concert PB Live ce vendredi 18 avril au théâtre des Ateliers.

San Fermin en concert PB Live ce vendredi 18 avril au théâtre des Ateliers.
San Fermin en concert PB Live ce vendredi 18 avril au théâtre des Ateliers.

A sa tête, le jeune prodige Ellis Ludwig-Leone, formé à Yale et aux côtés de Nico Muhly, qui amène sa petite troupe au théâtre Les Ateliers, pour un PB Live en haute altitude.

Ludwig-Leone. Difficile de trouver nom plus doublement prédestiné au succès musical. Pourtant à l’adolescence, le jeune Ellis, fils d’artistes peintres, rêve surtout de basket-ball. S’il ne fera pas carrière, c’est en pratiquant ce sport qu’au lycée, il rencontre Allen Tate. Mais les deux partagent une autre passion, moins assumée, qui les rend définitivement inséparables :

«Dans mon lycée, raconte Ellis, personne ne se souciait de musique. Trouver quelqu’un d’aussi passionné qu’Allen avec qui partager cela a été très important. On a alors commencé à travailler ensemble».

Mais l’expérience tournant court, les deux amis se retrouveront plus tard.

 

Pour l’heure, Ellis file à Yale travailler à l’art de la composition, à la direction d’orchestre et surtout «à briser le schéma couplet-refrain». A la même période, il est l’assistant du protée musical Nico Muhly, lui-même ancien disciple de Philip Glass, avec lequel il apprend aussi à désapprendre :

«Nico a été essentiel, avoue Ellis, il m’a beaucoup aidé à me décomplexer sur la question des frontières entre les genres musicaux. A réaliser que peu importe la musique qu’on fait, la seule question à se poser c’est : « est-ce que c’est bon ? »».

Orchestral indie rock

C’est néanmoins à la pop, avec laquelle il avait donc manqué son premier rendez-vous, que revient celui qui se voyait comme un aspirant Ben Folds et a usé l’Illinoise de Sufjan Stevens jusqu’à l’os :

«A la sortie de l’université,confie-t-il, j’avais envie d’autre chose que tout ce sur quoi j’avais pu travailler avec mes professeurs. Je me suis mis à travailler sur les chansons dont j’avais envie. Même si je ne savais pas spécialement ce que j’allais en faire».

Il a pourtant rapidement un projet en tête et c’est à Banff dans l’Alberta au Canada qu’il va s’assigner à résidence (d’artiste) pour en accoucher. Quelques idées l’accompagnent : celle d’un dialogue musical masculin/féminin et forcément amoureux et l’envie d’exploser les schémas. Une certitude aussi : la partie masculine sera entièrement dévolue à Allen Tate, intrigant jumeau vocal de Matt Berninger de The National.

L’enregistrement implique vingt-deux musiciens pour un album sur lequel il est impossible d’apposer la moindre étiquette esthétique – Ellis optant lui-même pour «orchestral indie rock».

Lire la suite sur petit-bulletin.fr par Stéphane Duchêne.

 


#Concert

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