![[Carte] Oui, il y a des pauvres à Lyon et même dans le 6è arrondissement](https://www.rue89lyon.fr/wp-content/uploads/2014/01/parc-tete-dor-770x340.jpg)
Carte réalisée par Rue89.
Si Lyon ne se classe que 82e, avec un taux de pauvreté de 15%, l’enquête du COMPAS (Centre d’observation et de mesure des politiques sociales) permet d’avoir une analyse plus fine de la ville. En effet, elle détaille les taux de pauvreté par arrondissement, dessinant de façon plus précise la géographie sociale de la ville.
Pas de grande surprise cependant : les taux de pauvreté les plus élevés se situent dans les 8e et 9e arrondissements (respectivement 21 et 20 % de taux de pauvreté), concentrés autour « des habitats sociaux ou des parcs de locations privatifs dégradés. » Les taux les plus faibles, quant à eux, se trouvent dans les 6e et 4e arrondissements, tous deux à 9%.
L’enquête note donc un embourgeoisement relatif de la ville, malgré le 1er arrondissement qui affiche 16% de pauvreté, et les deux arrondissements dont le taux de pauvreté se situe au-dessus de la moyenne nationale de 14,3%. Elle propose même d’affiner encore l’échelle de l’étude, en prenant comme référence l’échelle du quartier. En zoomant sur ces plus petites unités de vie, on arrive à des taux de pauvreté dépassant les 30%, comme dans le quartier Balmont dans le 9eme arrondissement de Lyon, qui arrive à 46%.
Les autres communes de la région Rhône-Alpes ne sont pas en reste dans ce classement.
Vénissieux, avec 31% de pauvreté, est 13e et devient donc la ville la plus pauvre de Rhône-Alpes.
Les autres communes rhônalpines répertoriées dans le classement enregistrent des taux de pauvreté avoisinant les 20% : Saint Etienne (34e) avec 22 %, Villeurbanne (56e) avec 19%, Valence (43e) avec 21 %, Grenoble et Chambéry (respectivement 67e et 72e) avec les mêmes 18% de pauvreté.
Les auteurs de l’enquête utilisent comme outil de référence pour mesurer la pauvreté un certain seuil (60%) du revenu médian. Ils estiment donc le taux de pauvreté en mesurant « le pourcentage de ménages qui perçoivent moins de 60% du revenu médian national, pour lequel la moitié de la population dispose de ressources supérieures et l’autre inférieures, après impôts directs et prestations sociale. ». Le seuil de pauvreté en 2011, année référence de l’enquête, est de 977 euros.
Il ressort également de l’étude que le taux de pauvreté est lié à trois facteurs : le taux d’emploi, le type de peuplement, et le maillage du logement social.

Portail principal du Parc de la Tête d’Or, Lyon 6e. Droits Creative Commons.
Localisation Bibliothèque municipale de Lyon / P0732 LOT009 018. Technique 1 photographie numérique – couleur.

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Evidemment, et c'est bien pour cela qu'il faut pousser vers le travail les chômeurs en réduisant les salaires sans travail. Un salaire , une rémunération est une contre partie d'un travail. Même minime , c'est absolument indispensable de travailler pour vivre . Et la société ne devrait pas accepter de payer pendant plus d'un an des personnes qui ne travaillent pas. Seul le travail crée des valeurs. Et pas seulement celle de l'argent, pourtant indispensable comme le montre votre article.
Le type de peuplement c'est l'évidence également. Dans tous les pays du monde avec une immigration conséquente, il y a des quartiers ou se regroupent des personnes partageant la même culture et/ou la même langue et/ou la même religion, des qu'elles diffèrent du pays d'accueil. Bref, c'est naturel ; Ça marche pour les asiatiques, les africains, les maghrebins, pour toutes les cultures/religions très éloignées de celles des européens de l'ouest ou disons, judéo chretiennes. Sauf que, culturellement, certaines populations sont mieux armées pour travailler. Uniquement par culture, rien de plus. Les asiatiques ne sont pas en sur chômage. Parce que la famille asiatique a et inculque la culture de la fierté du travail, pas de l'assistanat. Même quand c'est dur, qu'il faut persévérer etc... Et la, aucune politique ne peut rien contre la culture . Ou sont les grands pays en croissance aujourd'hui ? En Asie bien sur. Et au Maghreb ? Que se passe t'il en Algérie, par exemple, si le prix de vente du pétrole reste bas ? Autrement dit qu'elle création de valeurs liée à la culture du travail des habitants de ce pays pour palier à la chute de revenu du pétrole ? Car le pétrole est de l'argent sans aucun effort structurel, éducatif, entrepreneurial... Il n'y a qu'à voir les pays du golfe, dont les moyens financiers immenses devraient leur permettre d’être les meilleurs du monde dans de nombreux domaines économiques, scientifiques, éducatifs, culturels, politiques, alors qu'il n'en est rien, en proportion des moyens qu'ils ont... C'est pourquoi il ne faut pas sur représenter une culture dans une population d'immigration. Il faut maintenir des équilibres qui permettent de tenir efficacement des politiques de travail, de culture voir peut être d'intégration (même si ce n'est pas du tout indispensable pour réussir) .
Le maillage de logement est surement une corollaire du type de peuplement , puisque comme écrit plus haut, à l'étranger, on se regroupe naturellement avec ceux qui partagent sa langue, sa religion et sa culture. Donc les populations qui sont culturellement défavorisées par rapport à la notion du rapport travail argent sont les plus touchées par la pauvreté et se retrouvent ensemble , justement par culture.