Par Serge Escalé, blogueur
Qui est Jeff Koons ? Comme nous l’enseigne Wikipedia : après avoir été longtemps courtier en matières premières à Wall Street, Jeff Koons se lance dans l’art « en tant que vecteur privilégié de merchandising ». Ses œuvres sont réalisées dans un atelier, situé à Chelsea, près de New York, avec plus de 100 assistants.
Koons ne réalise aucune œuvre lui-même mais impulse des idées qu’il fait exécuter par ses collaborateurs professionnels. Plus que d’un artiste, il s’agit d’un mystificateur cultivant le kitsch, très apprécié par des milliardaires nouveau-riches – c’est l’artiste favori du grand financier et escroc américain Bernard Madoff ainsi que du milliardaire François Pinault.
Son talent incontestable est de faire monter le prix ce ses « oeuvres » à des sommets stratosphériques. « Balloon Flowers », s’est vendue 25 millions de dollars. Cet argent sert, selon ses dires, à financer son « usine à fabriquer de l’art » et quelques dizaines d’assistants, dans l’esprit de la Factory d’Andy Warhol.
Le « Puppy » de Jeff Koons à Bilbao. Photo : Didier Descouens
Jeff Koons, parfait businessman
Sa communication est bien rodée: plus il est critiqué, plus monte sa cote. A cet effet, il multiplie les interviews, s’est attaché les services d’un directeur de communication et se compare aux plus grands artistes de l’art contemporain. Pas moins.
Parfait businessman, Jeff Koons propose, en marge de ses expositions, des œuvres de petite taille dont il fait effectuer des tirages massifs. Ainsi, on peut trouver des « Balloon Dog » en porcelaine métallisée, édités par l’artiste, pour la modeste somme de 3000 à 5000 € pour un tirage de 2300 exemplaires. Excellente façon de gagner 11,5 millions de dollars sans trop d’efforts, histoire de garnir son portefeuille entre deux grandes expositions. Même tarif et même tirage pour ses « Puppies », petits vases en porcelaine blanche.
Inviter Jeff Koons à la Biennale de Lyon est une faute. A moins qu’il ne s’agisse d’encenser un professionnel du marketing.
Reportage de Cap24paris sur l’expo Jeff Koons au château de Versailles
Lire ce billet en version originale sur le blog Humeurs Numeriques
La fontaine de Duchamp et son célèbre destin à L'Armory Show devrait vous éclairer sur la situation de l'artiste "contemporain".
L'homme et donc l'artiste a toujours poursuivit la Liberté, avant cette date et bien plus encore après. La liberté d'écrire un article, la liberté d'exprimer son art quel qu'il soit.
Toutefois liberté doit rimer avec connaissances et objectivité (entre autre...) et il me faut avouer cher rédacteur que vous semblez, pour cet article en tous cas manquer des deux.
Le travail de Mr Koons fait écho (entre autre aussi) à bien des artistes du Baroque (Rubens, Rembrandt...), n'exécutant pas eux même leurs oeuvres mais pratiquant l'esprit dit d'atelier. Seules les idées guidaient leur pensée, charge aux spécialistes de tel ou tel domaine de rendre celles-ci réelle, soit par la peinture pour Rubens et consorts, soit avec les médiums de leur époque pour Koons ou Delvoye par exemple.
Savoir peindre ou sculpter ne fait pas l'artiste mais l'artisan. Savoir utiliser sa Pensée se révèle plus proche de la pratique artistique.
Il faut aussi parler d'argent (entre autre bis bis)... Rubens et consorts (encore eux) ont gagné beaucoup d'argent avec leur atelier. Koons en gagne aussi, Delvoye aussi. Souvent ils réinvestissent beaucoup de celui-ci pour la mise en en oeuvre de leur art et peut être aussi dans l'achat d'une Porsche ou d'une Rolls. Le plombier qui à force de travail s'offre la voiture de ses rêves fait il forcément du mauvais travail ? Le mien pas, n'est ce pas Vincent ( pas Van Gogh hein c'est le prénom de mon plombier).
Vincent je pense que tous le monde peut trouver sa place sur le site de Rue89lyon pour s'exprimer quel que soit son point de vue. Serge rencontrons nous un de ses quatre pour parler de Koons et de son oeuvre, sans vous faire changer d'avis je pourrais partager avec vous mon point de vue sur le travail de cet artiste que ma foi j'apprécie.
Par ailleurs, il faudrait rappeler que les artistes vivants aux Etats-Unis ne bénéficient pas du droit de suite, l'artiste ne touche donc rien sur ses oeuvres lors des ventes aux enchères.
Enfin, une grande partie des recettes qu'il gagne sur ses multiples sert à financer son association dédiée aux enfants défavorisés...
Du Journalisme vous avez dit ? Bof.