Gus Van Sant veut délivrer un message, clair, sans détour : l’exploitation du gaz de schiste est aujourd’hui polluante et tue. Il oublie pour cela la finesse psychologique, la délicatesse de la trame dont il est pourtant coutumier. Les deux rebondissements de la fin sont-ils vraiment nécessaires? La pseudo histoire d’amour est là parce que dans le cahier des charges hollywoodien il doit y en avoir une…
Franchement, c’est grossier. En fait, ce n’est vraiment pas un film pour les Européens, où l’information concernant le gaz de schiste et son extraction par fracturation est quand même bien diffusée! Et où le principe de précaution prévaut encore…
C’est un film hollywoodien, pour les Américains, pour (pardonnez-moi) ces bouseux-là, qui sont surtout des paysans à l’agonie et à qui on promet des millions pour extraire le précieux gaz de leurs terres.
Commentaire de Rosa, publié sous l’article Promised land, l’exploitation du gaz de schiste par Gus Van Sant

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je tombe sur votre commentaire qui me hérisse un peu. Je trouve ce film, certes didactique, mais c'est pour une excellente cause et contrairement à ce que vous affirmez, les français ne sont pas autant au courant que vous le croyez.D'accord, il y a beaucoup de rebondissements téléphonés mais c'est passionnant de voir cette vie rurale si bien décrite. Très rare, je ne l'ai jamais vu au cinéma.
Donc nos points de vue divergent. OK
Mais ce qui me hérisse , c'est votre terme de "bouseux", très commun, certes, mais, à une époque où on vous taxe de raciste pour un oui ou un non, on prend le droit de traiter des agriculteurs ou des paysans avec ce terme. ça fait bien rigoler tout le monde. C'est odieux. Je me souviens de mon écoeurement quand on traitait les Arabes de bougnoules ou autres termes aussi déplaisants.
On sent le profond mépris dans ce terme de "bouseux", mépris malheureusement qui ne diminue guère.
& aussi, où est-on prèt-es en Europe, Riverain, à nous assembler par commune pour décider ensemble, et déja même refuser les nuisances??? Qui & ou sommes-nous les paysan-es pas à l'agonie en Europe? Là ou nous sommes déja mort-es??? pas tous-tes et pas partout, en tout cas (& pa assé a mon avi!).
& même là, dans nos zones de subversions ( en partaj avèk ces habitant-es du film), ce film nous montre que chak istoir d'empowerment est une istoire particulièr. Mais s'è vrè k'isi, nou mètr un pur istoir d'étéro-land a 2 bal, avèk même 1 'chato' a la fin (mèm si s'è + konpliké : moyen de produksion entr'otr), s'è pa trè subvèrsif. Alor ke francheman on mank dans les campagnes (aussi, comme à Hollywood peut-être hélas) d'istoir de PD belles & mises en valeur, just'en toile de fond s'i fo un istoir d'amour, en passant, comme ça, comme GVS aurait pu le faire. Ici, fo s'tartiné l'étéro-normalité, domaj!
Enfin : Sa tombe bien pour les européen-nes, bien informé-es dis-tu, ce film ne s'encombre pas de technique gazière sinon pour s'en moquer (scène à l'école! :-)), ou montrer d'autres procesus de partaj de ces connaissances. & tout les niveaux d'informations sont bienvenu car ici, c'est surtout une tranche de vie communale où collectivement une clairvoyance est construite, isi contre cette offensive précise du capitalisme ( en partaj avèk ces habitant-es osi!), mais à remettre dans un contexte mondial d'autres types d'agressions, & aussi d'organisations & d'émancipations collectives! Ici, & c'est peut-être ce qui démange, il n'y a pas de 'principe de précôtion' a priori, ki ne protège rien du tout (voire notre verte & riante Europe, hum !), ki tienne. C'est l'émergence d'une intelligence collective qui est active. Avec ses limites, se film est une belle variation sur ce thème. & belle aussi à cause de l'amour des paysages aussi, comme de ces paysan-es.
bon visionage & salu sur vous! Alin