Du « lobbying » pour un métro ouvert la nuit
Le syndicat prévoit de s’attaquer à un problème souvent pointé du doigt par les professionnels mais aussi par les usagers : les horaires des transports en commun. Il annonce solliciter le Sytral (qui gère les transports en commun). Pierre Chambon, président de la branche nuit de l’UMIH du Rhône :
« La plupart des bars ferment à 1 heure ; le métro s’arrête vers minuit. Et pour les clients des établissements qui ferment à 4 heures, il faut attendre une heure pour prendre le métro, ce qui occasionne des troubles à l’ordre public à proximité des bouches de métro ».
Cette proposition ne concerne que les jeudis, vendredis et samedis soirs mais le coût d’un tel changement promet d’être élevé pour un nombre de fêtards estimé par le syndicat à 50 000 par soir. Tous n’utilisant sans doute pas les TCL. Et si des activités de « lobbying auprès du Sytral » sont évoquées, Laurent Duc, le président de l’UMIH nuance :
« C’est une réflexion qui est menée avec le Grand Lyon et non avec la Ville de Lyon. Et elle n’a pas de budget. Et puis, le Sytral explique que l’entretien du réseau a lieu la nuit ».
En suspens donc. Mais la question des transports en commun restera centrale pour les patrons et leurs salariés, a fortiori quand ils n’habitent pas une zone desservie par les 4 « Bus pleine lune ».
Une dent contre les épiceries de nuit ?
Autre préoccupation de l’UMIH : la lutte contre ce qu’il estime être une forme de concurrence déloyale. Pour cela, il propose à la municipalité d’adopter un arrêté plus restrictif concernant la vente d’alcool par les épiceries de nuit. Depuis deux étés, elles ne peuvent théoriquement plus vendre d’alcool à partir de 22 heures. Insuffisant pour le syndicat qui considère qu’à cette heure « le mal est déjà fait » et qu’il faudrait que l’interdiction coure dès 21 heures. Pour Pierre Chambon :
« Il est urgent que des contrôles plus fréquents soit organisés et que les sanctions administratives soient effectives dans ces épiceries qui vendent de l’alcool sans avoir les mêmes contraintes que les bars ».
Mais de préciser immédiatement :
« Nous n’avons pas de dent contre eux mais à chacun son métier ».
Quand on sait que nombre d’épicerie des 7e et 1er arrondissements font une grande partie de leur chiffre d’affaire avec la vente d’alcool, les épiciers risquent de grogner. D’ailleurs le premier arrêté municipal, pris en juillet 2011, avait vocation non pas à lutter contre une quelconque concurrence déloyale mais contre l’alcoolisation « massive et brutale » sur l’espace public.
Autant d’idées qu’ils soumettront lors du premier comité de pilotage, prévu par la charte de la vie nocturne qui aura lieu le 16 mai entre la Ville de Lyon, la préfecture du Rhône et les professionnels du secteur.

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