Ils lancent un « appel citoyen » sur le net, par le biais d’un site dédié, auquel peuvent souscrire les Lyonnais éventuellement déçus par la politique menée par Gérard Collomb depuis deux mandats. Un maire PS avec lequel plusieurs élus écologistes travaillent toutefois depuis 2001.
Un gramme d’écologie par ci, un gramme d’écologie par là
Le site du « souffle nouveau » ne porte pas les couleurs du parti écologiste, bien qu’il en soit à l’initiative. Pierre Hémon, président du groupe EELV et apparentés à la ville de Lyon, et adjoint au maire de Lyon, espère que la démarche suscitera un élan populaire, « dans l’esprit de ce qui a prévalu à la naissance d’EELV ». Militant pour une liste autonome d’EELV en 2014 et souhaitant même la représenter, il résume :
« C’est aux Lyonnais de dire s’ils veulent plus ou moins d’écologie dans la politique de la ville, ce n’est pas dans les couloirs que doit se décider si l’on met un gramme d’écologie par ci, un gramme d’écologie par là… »
Il s’agit donc d’alerter et de fédérer les électeurs de 2014 à partir des préoccupations et thématiques chères aux écologistes : la lutte pour la préservation de l’environnement ; des prises de décision locales contre la pollution, comme la suppression de la voiture en ville ; la création d’une « ville douce » ; ou encore, sur le plan démocratique, un mode de gouvernance « plus horizontal »…
Retour de Shangai
Pour Emeline Baume, élue dans le 1er arrondissement, l’habitant de la ville aurait été quelque peu oublié et doit donc revenir au coeur du débat :
« C’est bien beau de rayonner à l’international, d’être à Shangai et à Dubaï, mais il faudrait peut-être repenser aux Lyonnais et aux Lyonnaises : comment se logent-ils, comment font-ils garder leurs enfants, qu’est-ce qu’ils consomment… »
La campagne municipale démarre doucement, fondée sur une critique systématique de la gouvernance Collomb. Les projets alternatifs pour la ville étant « encore en construction ».
La désignation du binôme mixte qui pourrait porter la candidature écologiste à Lyon devrait se faire le 29 juin prochain. D’ici là, le nombre de signataires de cet « appel citoyen » pourrait aussi donner quelques indications sur la popularité d’EELV et de son propos, à Lyon.

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