Sunset Boulevard, de Billy Wilder (1950)
Autre axe fort : son sens de l’histoire. Si elle n’a pas été avare en aveuglements (de Godard dans les années 60 à Carax aujourd’hui), elle fut aussi une des rares à accompagner des cinéastes majeurs plutôt décriés par le reste de la critique française — Robert Altman en est le meilleur exemple. Après de nombreux déboires financiers, elle a trouvé refuge (et couleurs !) à l’Institut Lumière, désormais co-éditeur avec Actes Sud.
C’est donc là que la revue terminera sa longue tournée anniversaire avec un week-end spécial où seront projetés des films emblématiques de son histoire. Des choix judicieux, notamment Alice dans les villes, caractéristique de Wenders dans sa période errance des années 70, ou Naked de Mike Leigh, cinéaste fétiche de Positif, alors au sommet de son art.
Plus classiques mais pas moins géniaux, le Sunset boulevard de Billy Wilder (qui fit la première couverture… des Cahiers du cinéma !) et La Fièvre dans le sang d’Elia Kazan, avec lequel la revue (et surtout son rédacteur en chef, Michel Ciment) a entretenu des rapports passionnés.
Enfin, ne manquez pas la copie restaurée des Yeux sans visage de Georges Franju (bande annonce ci-après), parangon d’un fantastique à la française à la postérité longue et foisonnante, du Volte Face de John Woo à… Holy Motors de Leos Carax.
Par Christophe Chabert, sur petit-bulletin.fr
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