Installé dans la rue en juillet dernier, le vélo fantôme du 1er arrondissement a été vandalisé puis envoyé par erreur à la fourrière au mois d’octobre, avant de réapparaître. Le Ghost Bike, selon le phénomène américain, doit honorer la mémoire d’une cycliste tuée dans un accident, rappelant aux automobilistes que la route ne leur appartient pas.
Hugo Lautissier/Rue89Lyon
À l’angle de la rue Romarin et de la rue Saint-Polycarpe, dans le 1er arrondissement de Lyon, une étrange apparition. Un vélo entièrement peint en blanc, fixé à une barrière devant le café-théâtre « Les Tontons flingueurs » se détache dans la pénombre.
« Je croyais que c’était une action en lien avec le théâtre », s’étonne une passante. A première vue, rien ne permet d’expliquer la présence de ce vélo.
« Si la famille de la victime accepte, une plaque commémorative devrait bientôt être installée sur le vélo. J’espère qu’il restera en place plus longtemps que la dernière fois », explique Sylvie de l’association La ville à vélo.
La dernière fois, c’était au mois de juin. Une cycliste était percutée par un motard roulant beaucoup trop vite, en wheeling (sur la roue arrière). Une première cérémonie avait alors été mise en place. Près de 150 personnes s’étaient réunies devant le vélo fantôme pour honorer la mémoire de cette énième victime de la violence routière.
La nuit suivante, le vélo était vandalisé, puis enlevé par les forces de police, avant d’être retrouvé à la fourrière. Nathalie Perrin-Gilbert, la maire PS du 1er arrondissement était alors intervenue pour que le vélo soit restitué à l’association le Recycleur qui devait se charger d’une nouvelle cérémonie.
Hugo Lautissier/Rue89Lyon
A l’origine, le Ghost Bike en tant que projet original de mémorial, est apparu à San Francisco en 2002. L’artiste Jo Slota récupérait des vélos abandonnés, les peignait en blanc pour ensuite les accrocher au mobilier urbain. Le projet Ghost Bike prend une autre tournure l’année suivante lorsque à Saint Louis, un vélo blanc est installé après une collision avec une voiture. Rapidement, les vélos fantômes se propagent dans les endroits réputés les plus dangereux de la ville comme des âmes errantes revenant hanter le lieu de l’accident.
Fantôme et politique
En France, le mouvement peine à décoller. Pour ce second hommage à la cycliste, il n’y a pas foule autour du vélo fantôme. Direction le local du Recycleur, à quelques mètres de là. L’association s’est spécialisée dans la réparation de vélos : ses membres assistent les cyclistes qui veulent rafistoler leurs vélos. Un des membres, les mains pleines de cambouis, explique la démarche de la cérémonie :
« Le Ghost Bike, c’est une sorte de mémorial. On cherche surtout à sensibiliser les automobilistes et leur faire comprendre qu’ils ne sont pas les seuls sur la route. »
Mais le vélo fantôme véhicule aussi un autre message, plus politique.
« La mairie se vante d’avoir l’une des plus grosses zone 30 d’Europe. Dans les faits, elle n’arrête pas de mettre en place des arrêtés contraignants et stigmatisants pour les vélos. D’après le code de la route, en zone 30, c’est à dire en centre-ville, toutes les rues sont censées être à contre sens cyclable pour éviter les accidents. Seul le maire peut faire des exceptions au cas par cas. A Lyon, il a fait de cette exception une règle. »
« Gérard Collomb n’est jamais monté sur un vélo! »
Retour sur le lieu de la cérémonie, un élu local est arrivé. Luc Voiturier est adjoint EELV à la mairie, délégué à l’accessibilité. Familier des quelques militants regroupés devant le mémorial, il renonce rapidement à servir la soupe municipale sur la politique cyclable de la ville. L’ambiance est plutôt au tutoiement et à la tape sur l’épaule.
« La mairie à un vaste projet de pistes cyclables qui devraient desservir toute l’agglomération, mais le processus se met en place trop lentement. 68% des déplacements des lyonnais se font sur moins de trois km, 32% se fait à pied et 2,5% à vélo. Il y a une énorme marge de progression, mais pour cela il faut donner aux gens les moyens de le faire. Au niveau de la sécurité, il y a encore du travail… »
Un militant de la première heure s’écrie:
« Gérard Collomb n’est jamais monté sur un vélo! Pour lui quand on dit vélo, il pense pub, communication, Vélo’v et contrat juteux! »
Bruno, président du Recycleur, tempère ses propos :
« La rue doit être partagée avec tout le monde. La ville doit continuer sa politique de réduction du nombre de voitures en circulation dans le centre. Je milite pour la vélonomie, pour que les gens soit le plus autonomes et plus en sécurité. »
En attendant, c’est Sylvie qui a le dernier mot : « Combien de vélos blancs faudra-t-il encore installer? »
Hugo Lautissier/Rue89Lyon

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Le motard a-t-il été arrêté ? Lui a-t-on coupé les c*** ?
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Mais, pour causer vélo, suis moi même un cycliste utilisant mon vélo comme engin de déplacement, et suis complètement éberlué et effrayé d'observer le comportement de certains cyclistes:
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- la plus part pédalent tranquilo, plan planète, comme s'ils étaient seuls au monde, la fragilité de leur engin leur donnant argument pour ne pas avoir à se préoccuper des autres.
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Aucun souci de se ranger pour faciliter la circulation des autres.
En fait, ils font bouchon à l'intégralité de la circulation, n'ont aucune réactivité que leur permettrait leur vélo,
non, ils le conduisent comme ils conduisent une voiture, mais à 10 à l'heure.
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Ils tournent sans le signaler par un mouvement du bras,
et quand ils le signalent, c'est juste à l'instant où ça emmerde le plus de monde, comme pour exercer la jouissance d'un pouvoir de passer avant de plus grosses voitures qu'eux.
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En plus, ils ont tous des VTT qui sont des vélos de montagne, inadaptés à la ville, avec des guidons qui les empêchent de se faufiler, et une assise qui leur interdisent la réactivité d'un vélo type course.
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A Paris, les vélibs sont inadaptés à la conduite au milieu de la circulation, assise de gendarme imposant une grande inertie à l'avancée et au trajet du vélo...
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Un vélo, sans demander une grande sportivité, requiert pour être conduit sans danger et sans emmerder les autres,
une capacité et un souci à se fondre dans une circulation existante,
et non pas imposer à cette circulation un parasite supplémentaire.
Allez, un petit test:
Si vous appliquez le Code de la Route à la lettre:
1) Vous laissez 1m ou 1,50m hors agglo lors d'un déplacement de cycle - donc vous restez derrière s'il n'y a pas la place, en comprenant bien que pour des raisons de plaques d'égout, verre pilé, portières de véhicules garés, et visibilité aux intersections, les cyclistes urbains expérimentés roulent à 1 m du trottoir (ce qui correspond, à vérifier quand il pleut, à la roue droite d'un véhicule motorisé, qui roule donc au même endroit sur la chaussée),
2) Vous respectez scrupuleusement les distances de sécurité, notamment ne pas coller un 2 roues pour lequel un trou, des bouts de verre, de par sa meilleure visibilité vers l'avant, vous n'auriez même pas vu peuvent signifier freinage brusque, chute, casse de matériel ou explosion de pneu, et j'en passe,
3) Vous respectez systématiquement et scrupuleusement les limitations de vitesse, possibles seulement si la route est sèche et la visibilité bonne, et les distances de sécurité respectées, notamment à Lyon le 30 km/h intégral dans toute la presqu'île et un nombre croissant de quartiers,
4) Vous signalez systématiquement à l'aide du clignotant tout changement de direction, de file, toute ambiguité sur votre direction,
5) Vous ne vous garez jamais, au grand jamais, sur un aménagement cyclable, même pour 1 minute (espérons le bientôt requalifié en stationnement "dangereux", et non "gênant", donc à la clé fourrière immédiate et 750 euros d'amende plutôt que 35 ridicules euros),
6) Lors d'un tourne à droite vous laissez systématiquement les cyclistes arrivant à votre droite passer (article R415-3 du Code de la Route)
7) Vous n'ouvrez jamais votre portière sans regarder (la non maîtrise du véhicule est NON opposable à un choc avec portière, pour information)
8) Vous n'avancez jamais votre pare-choc avant au delà de la ligne d'effet d'un Stop, d'un Cédez le passage, d'un feu rouge.
9) Au feu rouge, vous n'empiétez jamais sur un sas cyclable, qui servira justement à un cycliste à redémarrer sans se faire frôler, ou bien à tourner à gauche.
10) Vous roulez en codes dès la tombée du jour
11) Vous ne grillez jamais un feu orange ou rouge, ne "glissez" un stop, ne vous engagez sur un carrefour non libre (90 euros et 4 points, comme un feu rouge), ou quoi que ce soit de ce genre
12) Vous avez conscience que 99% des aménagements cyclables ne sont pas obligatoires et que certains cyclistes les trouvent trop lents, trop dangereux, trop pleins de piétons insouciants ou véhicules garés en infraction, et empruntent donc comme ils en ont le droit les voies de circulation (dites) "principales", tout comme vous avez le droit de choisir entre une nationale ou une autoroute.
... si vous respectez à la lettre ces 12 choses qui sont pour nous parmi les facteurs principaux d'accident ou d'inconfort, chapeau, j'accepte la critique que certains cyclistes (ne pas les mettre dans le même panier, auquel cas je mets dans le même panier l'irresponsable conduisant bourré en sortie de boîte et le conducteur raisonnable que vous seriez) font n'importe quoi.
Mais un grand nombre d'automobilistes font tout autant n'importe quoi en ville (cf ci-dessus), et ce de manière souvent 100 fois plus dangereuse qu'un cycliste... simple question d'inertie. Encore faut-il se déplacer à vélo pour en avoir conscience, et notamment que le code de la route n'a jamais été fait pour les cyclistes, même s'il évolue peu à peu!
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sachant que j'ai le souci par ma conduite de gêner au minimum les automobiles qui ont (par essence) une vitesse supérieure à la mienne et une capacité de manœuvre inférieure.
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Ce qui fait que ma conduite en ville est rapide (j'allais dire véloce), réactive et s'inscrit en harmonie (et non en opposition ou en gène) avec le reste de la circulation.
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Et ce qui me fait peur, avant tout, ce n'est pas la conduite des automobilistes (sauf exception), mais celle de cyclistes qui se posent là leur omniprésence et pédalent comme si le monde leur appartenait au regard de leur fragilité leur patauderie et leur inertie.
Comme le dit un conférencier américain bien connu dans le monde du cyclisme utilitaire, penser que vous gênez les automobilistes est le premier danger.
Vous circulez dans votre ville avec un véhicule ayant un encombrement bien moindre, polluant moins, et fluidifiant in fine la circulation même si cela veut dire pour une voiture sur quelques dizaines être "ralentie" pour un maximum un cycle de feux.
Pourquoi diable avoir ce complexe?
Le temps où la ville devait s'adapter à l'automobile est révolu, et le vélo est un instrument très important de mobilité individuelle comme collective (la même rue avec uniquement des vélos débite à l'heure 10 à 20 fois plus qu'avec seulement des voitures).
Le conducteur automobiliste a-t-il le complexe de gêner un 33 tonnes?
J'ai toujours été cycliste mais ai vraiment progressé dans mon attitude le jour où j'ai compris qu'il fallait prendre ma place de véhicule, et non me planquer sur les trottoirs, serrer à droite avec tous les dangers que cela implique, ou bien avoir ce complexe de gêne.
Le cycliste, qu'il file comme le vent ou soit "pataud", est dans son droit.
Cela ne le sauvera pas toujours d'un choc je l'admets, et il faut rouler attentif (je vous rejoins sur certains étudiants roulant avec un casque MP3 le nez au vent), mais rappelons pour finir que toutes les études montrent que plus il y a de cyclistes dans une ville, plus l'accidentologie globale descend en proportion.
Ce vélo rend hommage à une cycliste tuée alors qu'elle respectait le code de la route.
De plus, contrairement à ce que vos propos pourraient laisser sous-entendre, les cyclistes ne sont dans la plupart pas en tort lorsqu'ils se font tuer: www.securite-routiere.org/vehicules/graphiquesecosa.PPT
Sinon oui vous avez raison, tout le monde devrait être plus prudent sur la route: voitures, vélos, piétons.
Concernant l'indication de tourner, il me semble que l'usage des clignotants est aussi rare en ville que l'usage des bras pour les cyclistes.
Il faut les deviner les clignotants pour ne pas se faire renverser.
Quand à "se ranger", pour laisser la place aux voitures, ça dépend.
- Déjà le vélo est légitime à être sur la route, autant que la voiture.
- Ensuite, pour être en sécurité (portières qui s'ouvrent par exemple) le cycliste laisse souvent 1 mètre sur sa droite.
- De plus une voiture doit laisser un minimum d'un mètre entre elle et le cycliste quand elle dépasse (1,5m hors agglomération), c'est le code de la route, et c'est très peu respecté, pourtant on parle ici de vie ou de mort si le cycliste fait le moindre écart.
- N'oublions pas qu'en ville la circulation et les feux font qu'il n'est pas rare que doubler ne serve à rien: 100m plus loin la voiture se trouve bloquée et le cycliste la re-dépasse.
- Enfin, si je suis dans une route étroite, où le conducteur ne peut pas me doubler avec au moins 1m d'écart, oui je me mets au milieu de la voie pour être en sécurité.
Ceci était dit, quand ma sécurité n'est pas en jeu, oui je fais tout pour laisser la place aux autres véhicules, et j'invite bien évidemment tout le monde à faire de même.
► désolé, c’est le contraire
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« Ce vélo rend hommage à une cycliste tuée alors qu’elle respectait le code de la route.»
► et je souscris à l’hommage
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« les cyclistes ne sont dans la plupart pas en tort lorsqu’ils se font tuer: »
► Le problème étant dans le décalage entre circulation cycliste à 20 à l’heure, et circulation automobiliste à 50 ou 90…Demandant un effort d’adaptation aux uns comme aux autres.
Et je vois trop de cycliste ne se rendant pas compte du danger qu’ils courent à pédaler tranquillos comme s’ils étaient les seuls au monde.
Pédaler en ville nécessite de la vélo-cité (c’est étymologique), un esprit d’adaptation à la circulation à laquelle le vélo doit se mouler et se faire quasiment oublier par sa maniabilité.
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« l’usage des clignotants est aussi rare en ville que l’usage des bras pour les cyclistes.»
► Sauf que dans le 2ème cas, on risque sa vie.. moi, je n’indique même pas par mon bras que je tourne, mais je me tourne vers l’arrière, et quand je décide de passer, c’est en l’indiquant par un mouvement de bras volontaire ne faisant pas hésiter l’automobiliste qui a souvent du mal à comprendre ce que veut faire le vélo
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«Il faut les deviner les clignotants pour ne pas se faire renverser.»
► Faux, un vélo doit pouvoir parer à toute situation se présentant devant lui.. le seul danger venant uniquement de l’arrière.
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« le vélo est légitime à être sur la route, autant que la voiture.»
► Sauf que la maniabilité de l’un amène à pouvoir se ranger, s’arrêter, accélérer et se faufiler plus facilement
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« (portières qui s’ouvrent par exemple)»
► Ça c’est inacceptable.
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«une voiture doit laisser un minimum d’un mètre entre elle et le cycliste quand elle dépasse »
► C’est souvent impossible.. et pour ne pas se trainer à 20 à l’heure derrière un cycliste qui se fout du bouchon qu’il crée, hé ben ça double quand même
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« on parle ici de vie ou de mort »
► Le meilleur garant de la vie du cycliste étant le cycliste lui-même
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«Il n’est pas rare que doubler ne serve à rien»
► Sauf quand on bosse et qu’on est pressé
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«oui je me mets au milieu de la voie pour être en sécurité.»
► Moi pareil, mais j’accélère pour éviter d’enquiquiner un max
« oui je fais tout pour laisser la place aux autres véhicules»
► Ce qui n’est pas le cas de beaucoup de cycliste qui sont incapables de la moindre réactivité et sont un danger potentiel pour eux-mêmes.
Et je vois trop de cycliste ne se rendant pas compte du danger qu’ils courent à pédaler tranquillos comme s’ils étaient les seuls au monde.
Pédaler en ville nécessite de la vélo-cité (c’est étymologique), un esprit d’adaptation à la circulation à laquelle le vélo doit se mouler et se faire quasiment oublier par sa maniabilité."
Je suis encore jeune, et j'aime aller relativement vite en ville à vélo. Ceci étant le vélo n'est pas réservé aux sportifs, mais à toute personne capable de faire fonctionner ses deux jambes (et encore http://isabelleetlevelo.20minutes-blogs.fr/archive/2013/01/17/handicapes-velo-accescycle-mobilite-ceremh.html )
Les vélos sont autant autorisés à circuler sur la chaussée que les voitures (pour ne pas se croiser, les vélos ont leur voies vertes, les voitures leurs autoroutes), et si mamie roule à 8km/h en ville, c'est son droit.
Le vélo n'a pas à se faire oublier.
En terme d'efficacité dans la circulation, les tramways, bus, vélos sont au dessus des voitures qui ont en moyenne 1,2 passagers pour un espace occupé sur la chaussée (sans compter l'espace nécessaire au parking) important.
Certains sont obligés d'utiliser leur voiture car aucun autre mode alternatif n'est possible ? Loin de moi l'idée de remettre cela en cause. Simplement la voiture étant moins efficace, elle n'a pas à revendiquer la priorité sur les autres usagers.
"un vélo doit pouvoir parer à toute situation se présentant devant lui.. le seul danger venant uniquement de l’arrière."
Un exemple: en ville, la voiture sur une voie, le vélo la double sur une autre voie. Il est régulièrement nécessaire d'anticiper le changement de voie de la voiture ne l’annonçant pas auparavant avec son clignotant, pour ne pas se faire renverser alors que la voiture change de voie quand le vélo est dans son angle mort, à même hauteur, donc non responsable selon le code de la route.
Je ne suis pas motard, mais il me semble que ceux-ci se plaignent de la même chose.
"la maniabilité de l’un [le vélo] amène à pouvoir se ranger, s’arrêter, accélérer et se faufiler plus facilement"
Donc je suis autorisé à rouler sur la chaussé, mais je dois laisser la priorité aux voitures derrière moi (?) en m'arrêtant (?), parce que l'automobiliste derrière moi est pressé d'aller travailler (?). Les cyclistes ne vont pas travailler ?
Pardon mais en ville quel sera le temps gagné par la voiture dans ce genre de cas ?
Ce que je constate c'est que bien souvent dans le cas où en ville la voiture ne peut pas me doubler, c'est que la circulation est dense, et que le coup rageur d'accélérateur pour me doubler aura servit à ce que l'on se retrouve au prochain feu ou au prochain ralentissement.
"C’est souvent impossible.. et pour ne pas se trainer à 20 à l’heure derrière un cycliste qui se fout du bouchon qu’il crée, hé ben ça double quand même"
J'ai le choix entre ma sécurité, et créer un "bouchon"... que vais-je choisir ? Pour le bouchon, cf ci-dessus.
"Le meilleur garant de la vie du cycliste étant le cycliste lui-même"
Connaître les règles de base de sécurité en vélo, ça aide, on est d'accord.
Ceci étant la baise relative (nombre de cyclistes / nombre de morts) du nombre de tués sur la route de ces 20 dernières années n'est pas du à des cyclistes meilleurs qu'avant, mais à une conjonction de facteurs (dont la baisse de la vitesse maximale en ville, le nombre de cyclistes sur la route...)
"«Il n’est pas rare que doubler ne serve à rien»
► Sauf quand on bosse et qu’on est pressé"
Je me répète mais le cycliste est autant pressé que l'automobiliste, et que se rendre à son travail n'implique pas de mettre en danger les autres usagers de la route.
"«oui je me mets au milieu de la voie pour être en sécurité.»
► Moi pareil, mais j’accélère pour éviter d’enquiquiner un max"
Mamie n'enquiquine pas les autos, elle se déplace.
Pour les clignotants, et en général l’impossibilité des automobilistes à imaginer que leur changement de direction pourrait gêner les autres, malheureusement, je ne peux que souscrire...
On m'a dit que le "motard" était sous emprise d'alcool et de stupéfiants...
En tous cas, c'est vrai qu'il reste beaucoup de travail à faire à Lyon pour donner une véritable place au vélo... Pour ceux que ca peut intéresser, I Bike Strasbourg à effectué une série de reportage sur la culture vélo à Lyon. Ca se passe à l'adresse suivante : http://www.ibikestrasbourg.com/search/label/Lyon
Vous voulez parlez de justice?
le conducteur responsable de la mort a été arrêté? jugé? condamné?
si ce n'est pas le cas écrivez au procureur de la République et portez plainte contre x pour homicide involontaire, en particulier si vous avez des éléments permettant d'identifier le motard
La police les connaît aussi, j'avais discuté avec un équipage PM en leur donnant immatriculations et comportement des motards, il est à croire qu'ils les connaissent tous par leur prénom.
Méfiez-vous - avant que des actions citoyennes soient prises il est à prévoir d'autres morts.
Moi-même j'habite dans le 8ème arrondissement, proche de Mermoz Pinel. Pour aller jusqu'à Bachut, pas de problème, les pistes cyclables sont là, mais après, de Bachut au centre-ville, voilà qu'il n'y a plus rien. Nous utilisons donc l'Avenue Berthelot en descendant sur les voies de tram... Mais ce n'est plus possible, maintenant on se cogne des amendes à cause de plaintes de TCL (130 euros s'il vous plaît).
Voilà comment j'ai fini par abandonner mon vélo pour aller en ville après avoir évité trois accidents (alors que je n'étais jamais en faute). Je me suis aussi souvent engueulée avec des voitures.
Je suis très contente de quitter cette ville qui m'empêche de circuler comme je l'entends.
Mais on note, surtout grâce à l'implication de la mairie du 8ème (plus que la mairie centrale, pour ceux qui suivent les dossiers) un certain nombre d'améliorations récentes non seulement utilisables mais de grande qualité: dans votre cas la rue Bataille, la rue Antoine Lumière permettent de récupérer facilement les cours Albert Thomas puis Gambetta pour se rendre en ville.
Et d'oublier Bachut, qui est un no bike's land, à cause du Grand Lyon et du Sytral principalement (le T2 ayant été construit de manière illégale sans création d'aménagements cyclables!).
Tout ceci est représenté sur la carte de l'association La Ville à Vélo (http://carte.lavilleavelo.org), qui peut aider à se faire une idée des itinéraires possibles en utilisant les différents niveaux de zoom.