Etienne Tête, avocat écologiste des opposants au Grand Stade et des personnes expropriées dans le cadre de ce projet, avait choisi de plaider de manière très politique. Pour lui, ce dossier qui devait être entièrement financé par le privé est devenu un projet public qui « va ruiner le contribuable » :
« Après les emprunts toxiques, on aura le stade toxique. »
Un parti pris quasi moqué par les avocats de la défense. Jean-Marc Petit, avocat de la communauté urbaine de Lyon à laquelle Etienne Tête reproche d’avoir bradé le terrain à la Foncière du Montout, filiale de l’OL, a opposé l’approche « juridique, orthodoxe » du rapporteur public, à l’approche « confuse » d’Etienne Tête.
Martine Doitrand, avocate de la Foncière du Montout, a estimé quant à elle que l’essentiel de l’argumentation de son contradicteur reposait sur « la théorie du complot ».
Reprenant en ce sens les conclusions du rapporteur public, le tribunal administratif de Lyon a finalement pris la décision de rejeter les requêtes de l’association Carton Rouge, dans la soirée du 20 décembre. Pour le juge administratif, rien ne s’oppose donc à la révision du PLU et au permis de construire du Grand Stade.
Mais si la décision est favorable au projet d’OL Land, d’autres recours n’ont pas encore été étudiés par le tribunal. Notamment celui concernant l’annulation de la vente des terrains du Grand Lyon à la Foncière du Montout vendus à « un prix dérisoire » selon les opposants au projet. Or, sur ce point, les conclusions du rapporteur public, sont défavorables à Jean-Michel Aulas et à Gérard Collomb. Un avis que le juge pourra ou non suivre.
Une pancarte posée par les opposants au Grand Stade, ce mercredi 13 décembre devant le tribunal à Lyon.

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