Illustration par Vergin Keaton pour Rue89Lyon
Fondés sur une prise en charge associant éducateurs de la PJJ (protection judiciaire de la jeunesse) et surveillants de l’administration pénitentiaire, les six établissements pénitentiaires pour mineurs (EPM) ouverts en France entre 2007 et 2009 ont fait l’objet de nombreuses critiques. Céline Reimeringer et Lionel Perrin, employés à l’Observatoire international des prisons (OIP) basé à Lyon, ont rencontré Marvin à sa sortie de l’EPM de Meyzieu, avec sa mère Laurence. Nous rapportons ici leurs échanges.
Peux-tu nous décrire une « journée type » à l’EPM ?
Marvin : On est réveillés vers 7h30. Chaque unité (il y en a sept en tout) est divisée en deux groupes : un premier groupe descend pour prendre le petit déjeuner au réfectoire de 8h à 8h30, le deuxième groupe descend de 8h30 à 9h. Ensuite, on va en cours ou en activités. Sur les coups de 11h30, on regagne l’unité pour la distribution des repas : un groupe descend manger au réfectoire, l’autre mange en cellule. L’après-midi ça repart, on a 1 heure ou 2 d’activités, de sport, de cours. Le soir, ceux qui ont mangé au réfectoire le midi mangent en cellule, et vice-versa. Le week-end, on est réveillés plus tard, il n’y a pas d’activités le matin.
(…) Il m’arrivait de refuser un peu les cours car je m’y ennuyais. On est quatre ou cinq en cours, mais avec des niveaux très différents. Pourtant, il y a une évaluation du niveau scolaire à l’entrée, mais leurs tests ne servent à rien en fin de compte car on est tous mélangés. Du coup, en cours c’était… le bordel ! Certains apprennent des choses, mais c’est pas tout le monde. C’est pareil pour les formations. Il y avait des formations « maçonnerie », « horticulture » ou « mécanique »… Mais sans outils. Les formations sont théoriques et inutiles.
Laurence : Je n’ai jamais été informée par le personnel qu’il avait passé des tests. On est associés à rien les parents, on est tenus à l’écart. Quelques jours après son incarcération à l’EPM, son père et moi avons pourtant été reçus en entretien avec un éducateur et un surveillant. Ils nous ont expliqué que ce serait comme à l’école, qu’il aurait les mêmes horaires de cours matin et après-midi. Tel qu’on nous l’avait expliqué, je voyais mon fils sur les bancs de l’école toute la journée, je pensais qu’il allait reprendre les cours là où il s’était arrêté dehors.
« A partir du moment où un surveillant nous annonçait quelque chose et qu’il ne tenait pas parole, c’était cuit pour lui. »
Quelles étaient tes relations avec les personnels ?
Marvin : C’était un peu chaud avec la plupart des surveillants. Certains nous parlaient mal, ils mettaient de l’huile sur le feu. Dans mon unité, les surveillants ont beaucoup tourné car ils se faisaient trop insulter, il y avait trop de bagarres détenus/surveillants. C’est vrai qu’on n’y allait pas de main morte avec eux. On était respectueux, mais à partir du moment où un surveillant nous annonçait quelque chose et qu’il ne tenait pas parole, c’était cuit pour lui.
On ne les insultait pas gratuitement ou par plaisir, il y avait toujours une raison. Avec les éducateurs, c’était un peu pareil. Ils sont gentils mais trop souvent, ils mentent. Par exemple, si un éducateur nous dit qu’on va avoir une activité le week-end et qu’on ne l’a pas parce qu’il est parti en congés, on ne laisse pas passer. A son retour il se fait insulter, on refuse de le réintégrer… Et il part en arrêt maladie. L’autre différence c’est que les éducateurs ont un peu plus peur de nous que les surveillants. En général, ils sont plus rapidement démunis en cas de problème, comme des insultes par exemple.
Est-ce que tu avais une relation de confiance avec les éducateurs ?
Marvin : Ben non, ils travaillent pour la justice, je vais pas avoir une relation de confiance avec eux.
Laurence : Pour les parents c’est pareil, il n’y a personne avec qui on a une relation de confiance, si ce n’est peut-être l’avocat. Les éducateurs, je pouvais les appeler, même s’il était parfois très difficile de les joindre. Par contre, nous n’avons aucun rapport avec les surveillants alors que je pense que ce serait très utile des deux côtés. (…)
Ce manque de dialogue tient aussi au fait que nous sommes – en tant que parents – considérés comme aussi coupables que nos enfants. On se sent jugés en permanence dès le commissariat, puis dans le bureau du juge, et enfin en prison.
Son incarcération a été pour moi une grosse période de remise en question. Je me suis dit que je n’avais pas su le protéger. Vous savez, une maman n’est jamais dans l’inconscience : même si on ne sait pas tout, on voit les choses arriver. Le problème c’est que l’on ne sait pas comment y mettre un frein…
« On n’a pas de briquet donc pour allumer les clopes, il faut utiliser les fils électriques de la télé. J’en connais qui se sont pris de bonnes décharges. »
Il y a un an, un article de presse s’inquiétait de l’alimentation des mineurs à l’EPM . Que peux-tu nous dire sur la nourriture à l’intérieur?
Marvin : C’est la gamelle ou rien parce que l’on ne peut pas cantiner de plaques chauffantes ni de conserves comme dans les quartiers majeurs. Les quantités ne sont pas top, ce ne sont pas des grosses proportions, c’est pas bon, c’est pas cuit. C’est pire que la bouffe de la cantine ! Si la gamelle arrive à 11h30 c’est chaud, mais si on nous la monte à 12h15 c’est froid. Et puis il n’y a pas d’eau minérale, on boit l’eau du robinet. Elle a vraiment un goût spécial. Si tu remplis une bouteille d’eau et que tu la bois le lendemain, t’as l’impression que l’eau a périmé en fait. C’est limite imbuvable…
Laurence : En tant que maman, cela m’a beaucoup fait souffrir de perdre la maîtrise de son alimentation. Au quotidien, j’essaie qu’il mange des produits locaux, j’évite les conserves, etc. Les menus sont censés être affichés quand on arrive au parloir mais ils n’étaient jamais à jour. D’un coup, on n’a plus de contrôle sur rien, on n’a plus rien à dire. Nous ne sommes pas non plus informés quand ils prennent des médicaments, alors qu’ils sont mineurs quand même.
L’article faisait aussi état de la problématique du tabac, interdit à l’intérieur alors que nombre de mineurs seraient fumeurs.
Marvin : A l’arrivée, l’infirmerie propose des patchs et des cachetons à ceux qui fumaient dehors. Mais ils magouillent pour fumer dedans ! Le tabac entre par différents moyens et se troque à l’intérieur : on échange des cigarettes contre une télécommande de télé ou une bouteille de soda… Par contre on n’a pas de briquet donc pour allumer les clopes, il faut utiliser les fils électriques de la télé. J’en connais qui se sont pris de bonnes décharges.
Est-ce qu’il y a beaucoup d’incidents à l’EPM ?
Marvin : Oui, il y a des refus de réintégrer les cellules et des feux en cours de promenade quasiment tous les jours, voire plusieurs par jours. En général, on fait ça quand ils coupent la télé car parfois il y a des injustices. Par exemple, si les télés de notre unité sont coupées à 23h alors qu’on n’a pas particulièrement eu de problèmes disciplinaires dans la journée, et qu’on voit que l’unité d’en face a encore la télé, c’est un feu obligé ! Et harcèlement sur l’interphone aussi.
Comme les unités sont faites en « L », deux détenus se raccrochent ensemble par un yoyo à travers leur fenêtre. Au milieu du yoyo, on réalise une énorme boule à partir de vêtements, de papier, un peu de tout en fait. On tire le yoyo en essayant de placer la boule au milieu de la cour. Le yoyo craque – donc personne ne sait qui l’a fait – et il y a un gros feu au milieu de la cour.
Les autres détenus de l’unité peuvent aussi y participer en envoyant du papier, etc. Ça demande un peu de préparation mais ça occupe…
Est-ce que tu as eu des sanctions disciplinaires ?
Marvin : Oui, je suis passé plusieurs fois en commission de discipline, avec du confinement et du mitard à la clé. Une fois, c’était suite à une bagarre avec un autre détenu en cour de promenade. On s’est embrouillé, les autres détenus nous ont séparés, la cavalerie est arrivée et j’ai été réintégré. (…) Ils ont voulu me faire remonter « moi » en cellule. Je n’ai pas trouvé ça normal car c’est l’autre qui avait causé l’incident.
Donc je ne me suis pas laissé faire. J’ai commencé à m’énerver, peut-être aussi à prendre un premier surveillant à partie et là, dès que j’ai bougé, ils m’ont fait une clé de bras et m’ont menotté dans le dos. Je me suis pris quelques coups de genoux au visage et ensuite ils m’ont fait une balayette donc je me suis retrouvé au sol. Après ils m’ont remonté en cellule. Sur le trajet je continuais à être un peu agité. Du coup ils ont resserré les menottes et un peu la clé de bras. Ils m’avaient menotté jusqu’au sang. J’ai dû prendre cinq jours de confinement avec privation de la télévision pour cet incident.
Laurence : Et là, les parents ne sont pas informés. C’est Marvin qui m’a raconté. J’ai seulement reçu un papier 10 voire 15 jours après qu’il soit passé en commission de discipline. C’est dommage parce que les parents peuvent réconforter d’une part, mais aussi ramener un jeune à la raison s’il va trop loin.
Dans la plaquette de présentation de l’EPM, il est écrit que « le maintien des liens familiaux est un enjeux fort du projet éducatif ».
Laurence : C’est beau sur le papier ! Bon, mais ne soyons pas totalement injustes : on ne m’a jamais refusé de parloirs, je les ai eus aux heures où j’ai voulu, avec un accueil téléphonique agréable. On est arrivé à communiquer « relativement » bien par le biais des éducateurs. S’ils avaient quelque chose à me dire, ils me téléphonaient…
C’était surtout très dur au début de son incarcération car on est restés deux semaines sans se voir, j’avais des nouvelles uniquement par les éducateurs auxquels je téléphonais. (…) J’ai eu très peur du suicide parce que je me demandais ce que ça pouvait faire de se retrouver d’un coup coupé de tout. Je trouvais ça terrible.
« Les personnes qui étaient dans mon affaire peuvent se dire que je n’ai jamais balancé et que j’ai fait les choses sérieusement. A la limite, ça pourrait me relancer plus qu’autre chose. »
Marvin : Pour moi ça allait en fait, les 10-15 premiers jours sont passés assez vite. Je faisais pas mal de pompes, je m’endormais vite le soir donc je n’ai pas trop eu le temps de réfléchir. Et puis après tu prends tellement le rythme des journées, elles passent assez vite finalement. Les parloirs cassaient un peu ce rythme. Je m’en servais comme de repères dans le temps.
Dès que je suis arrivé à l’EPM, on m’a dit de ne pas trop rêver par rapport aux appels téléphoniques et que dans le meilleur des cas, on accepterait ma mère et mon père. C’était lié à mon affaire vraisemblablement. Du coup, je n’ai même pas fait la demande de téléphone. En plus, les appels téléphoniques de l’intérieur coûtent super cher. Quant aux courriers, comme ils sont lus, il faut faire gaffe…
Laurence : On s’écrivait surtout au début et un jour on a dit stop. Je l’ai même écrit dans un courrier pour qu’ils le lisent : j’ai dit stop parce que l’amour c’est intime, on n’a pas besoin de faire savoir à la justice ce qui se passe entre nous deux. Sans compter que l’écrit c’est dur. On écrit pour montrer qu’on est là, pour changer les idées, mais d’un autre côté on n’ose pas tout lui raconter pour ne pas trop remuer le couteau dans la plaie. Et puis c’est au moment où l’on se met à écrire que l’absence se fait ressentir, elle est encore plus palpable.
Est-ce que vous voyez les choses différemment après ce passage en prison ?
Marvin : Franchement ? La prison ne change rien. Maintenant que je suis sorti, les personnes qui étaient dans mon affaire peuvent se dire que je n’ai jamais balancé et que j’ai fait les choses sérieusement. A la limite, ça pourrait me relancer plus qu’autre chose.
Laurence : Oui, pour reprendre leur langage, on pourrait dire qu’il a pris du grade dans son réseau : il n’a pas parlé, il n’a pas dénoncé, il a plus de charisme… Du coup, on pourrait lui donner des responsabilités plus grandes. Par contre, il a peut être vu les soucis causés à ses parents. Ce n’est pas la prison en tant que telle qui lui fait peur parce que je suis sûre qu’il se dit maintenant qu’il est capable de gérer, même s’il sait que ce n’est pas une vie. Je pense surtout qu’il aime suffisamment sa famille pour ne pas vouloir nous replonger là-dedans. Ce n’est pas lui qu’il protège mais nous.
Marvin : Oui c’est sûr. C’est la chose la plus dure qu’a fait la prison. Si j’étais orphelin, je serais déjà reparti à 200 %. C’est pas la détention qui m’empêche de replonger, c’est pour ma famille que je ne le fais pas.
Le témoignage dans son intégralité est lisible dans le dernier numéro de la revue de l’OIP, Dedans dehors, paru le 28 novembre 2012.
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Sinon c est quand meme le monde a l envers: c est les detenus qui font la loi et le gamin ne comprend meme pas qu on coupe la TV a 23 h ou qu on les empeche de fumer ...
D'ailleurs il est rarissime que les mineurs aillent en prison, il a donc bien dû faire des délits graves et de multiples reprises... Mais quoi ? µOn ne ne le sait pas, l'article passe étrangement cela sous silence...
"Ben non, ils travaillent pour la justice, je vais pas avoir une relation de confiance avec eux."
"et qu’on voit que l’unité d’en face a encore la télé, c’est un feu obligé "
"Oui, je suis passé plusieurs fois en commission de discipline"
"Du coup, je n’ai même pas fait la demande de téléphone. En plus, les appels téléphoniques de l’intérieur coûtent super cher."
"les personnes qui étaient dans mon affaire peuvent se dire que je n’ai jamais balancé et que j’ai fait les choses sérieusement. "
Avec vous, tout est toujours "ci" ou "ça", "blanc" ou "noir", sans nuances. Avec vous, tout est toujours petit, toute pensée est toujours petite.
Vous postillonnez votre "bon" et votre "mauvais" devant vous comme un rempart à toute réflexion : "Ah, je n'ai pas à écouter, je n'ai pas à essayer de comprendre ! Car celui-ci est mauvais, alors que j'aspire au bon"
Avec tout votre panache et toute la fausse assurance qu'apporte le préjugé, vous brandissez le casier judiciaire comme autrefois on marquait quelqu'un au fer. Et vous vous en vantez !
Sans vouloir vous offenser, je préfère écouter Marvin et sa mère. Criminel peut-être, mais hé! De quoi et pour quoi ? Ne vous en déplaise, il n'a qu'une seule voix, et ce qu'il pense, semble plus consistant que vous même, qui ressassez des pensées anciennes jusqu'à l'ivresse.
Au contraire la prison empêche la récidive, le temps que le délinquants est en taule, les honnêtes gens sont tranquilles.
Trêve de plaisanteries : si la prison fabrique des récidivistes, vos fameux honnêtes gens seront les premiers à chouiner lorsqu'ils sortiront. Parce qu'ils sortiront (d'ailleurs, Marvin est sorti, non ?)
Bon par contre faites attention, les trolls rodent... ^^
je pensais que c'était involontaire...
Quand à la mère qui se plaint de mal vivre le fait de ne plus contrôler la nourriture de son pauvre petit chou et qui ne comprend pas qu'on puisse l'estimer en partie responsable des dérapages de son fils... Certes elle peut-être été débordée, mais ce sont des choses qui se calent dès l'enfance et quand on se fait marcher dessus par son petit de 8 ans (et j'en vois plein) on en voit les conséquences à l'adolescence. Genre son fils passe en comission de discipline et elle se dit que son rôle c'est de réconforter... peut-être a t'elle oublié de dire que son role en tant que parent n'était pas que les calins et les gateaux.
Le pire c'est qu'en me lisant j'ai l'impression de faire vielle réac, alors que vraiment non.
Plus sérieusement, dans le monde réel, il y a des jeunes de 13 à 17 ans qui savent utiliser des mots de 4 syllabes. Tant pis pour vous si vous ne faites pas partie de ceux à qui ils les disent.
Vous devez avoir une grande expérience de la prison pour pouvoir être capable de juger de l'importance des choses de quotidien pour une personne à qui c'est tout ce qui reste. Le fait qu'il soit en prison est une punition suffisante, ne mérite-t-il pas d'effectuer ce séjour dans des conditions décentes qui n'en rajoutent pas à sa peine ? Oui il le mérite, au cas où vous ne verriez pas l'évidence ici.
Et oui sa mère devrait avoir le DROIT de réconforter son fils, à moins que vous ne vouliez lui abolir le droit à l'amour maternel en plus de lui ôter sa liberté.
Je ne comprend pas comment vous semblez savoir tant de choses sur cette famille, sur l'éducation fournie par la mère et les raisons de l'attitude du fils. Si cela vous fait plaisir, continuez à croire à vos clichés et lieux communs qui vous rassurent, mais sachez que la réalité est bien plus complexe.
Vous avez lu cet article de travers: aveuglée par vous a prioris sur les délinquants, vous n'y avez vu qu'un adolescent qui se plaint, alors qu'il fallait y comprendre les conditions de détention inadaptées dans ces EPM.
Le problème c'est que dans les propos de Marvin, je n'ai pas lu grand chose de si honteux sur les conditions de détention. Ou sont concrètement, dans ses propos, les conditions indignes ? Le pire c'est qu'elles sont peut-être inadmissibles, mais à la lecture de l'article ça n'apparait pas clairement. Les questions posées à la mère et à Marvin ne sont pas assez précises, et l'interview n'est pas très bien menée. Enfin on laisse s'épancher 1 gamin qui estime qu'il est légitime d'agresser et d'insulter quand on ses sent traité injustement, se plaindre de devoir boire de l'eau du robinet ! D'avoir des activités annulées !! Ce n'est pas le sujet de l'article.
Ce dont Marvin se plaint est différent, et le majorité de ses propos dénotent d'un état d'esprit d'un ado qui n'a en rien réalisé que son attitude devait changer. Après que ce genre de centres soient totalement inefficaces, c'est fort possible, voire sur.
Et pour la sale bouffe, j'ai passé mon enfance et adolescence en pension, ben c'était pas bon non plus, ça n'es pas spécifique à la prison.
Ce témoignage est intéressant, mais dans le cas d'une justice contradictoire, il serait juste de lire la parole des professionnels de la PJJ.
Pour avoir des rapports avec des adolescents quotidiens (et parfois avec leur famille), je sais à quel point ils peuvent être excessifs dans leurs jugements, et de mauvaise foi : (le fameux "j'ai rien fait, M'dame !" alors même qu'on vient de les voir coller une beigne à leur voisin....). Pourtant, ces propos sont présentés sans les contextualiser, sans objectivisation, sans débat contradictoire... Du coup, cela donne une très mauvaise image de cet ado (qui apparaît comme un "sale jeune" "pourri gâté" irrespectueux, à qui tout est dû mais qui ne doit rien à personne... ) et de la mère (qui apparaît comme défendant son enfant coûte que coûte alors qu'il aurait visiblement besoin d'autorité). Non pas que je nie les problèmes rapportés, mais avoir le point de vue des personnels et de l'institution permettrait probablement de mieux cerner les raisons de ces dysfonctionnements (manque de moyens, de formation, désintérêt, mépris de la part des adultes... ?)
ha évidemment si vous pensiez que les types en prison sont des innocents ou des victimes de la société, ça doit vous faire tout drôle de découvrir la vérité. Mais ne vous inquiétez pas, vous allez vous habituer :-)
Je sais c'est horrible, mais c'est l'impression laissé par l'article. Ensuite, l'administration pourrait aussi essayer d'être plus irréprochable, j'ai l'impression qu'il préfère mentir que d'être dur !
Marvin : Ben non, ils travaillent pour la justice, je vais pas avoir une relation de confiance avec eux."
Je pense que tout est écrit, là. Ce jeune homme ne comprendra jamais rien. C'est triste.
Le reste, et comme d'habitude quand l'administration ne commente pas, on n'a que la description unilatérale de ce délinquant.
Ce qui est encore plus triste, ce sont les réactions de sa mère.
Quelle équipe !
Moi je ne vois aucun réquisitoire contre ces centres là-dedans (c'est plutôt le contraire, je pensasi que c'était plus dur). Le problème c'est pas les centres pour mineurs, c'est Marvin et ses parents, ne l'oublions pas !
Je lis les mots d'une mère qui aime son fils. C'est une bonne chose pour ce fils : une bonne base dans la vie. Mais où est le père ????
On ne le "ressent" pas, il est absent. A peine évoqué à la fin. Or à son âge, ce fils a moins besoin de l'amour de sa mère que de l'autorité et du modèle de son père. Bref, l''éducation semble manquer à ce jeune.
Quand est-ce que ces parents se mettront face à LEURS responsabilités éducatives ?
A 23h on est à la maison, dans sa chambre et couché ! ET ON DORT ! Pour pouvoir se réveiller à 7h du matin pour se préparer pour l'école ou le boulot. C'est difficile d'obtenir cela d'un fils qu'on a décidé d'éduquer correctement dès le départ ?
Quand la nourriture est bonne c'est un cadeau d'amour. Quand on a une maman qui fait une bonne cuisine c'est un cadeau de la vie, un cadeau du ciel. On ne peut pas attendre ce cadeau d'une prison.
Quand l'eau est bonne tant mieux, sinon on supporte, du moment qu'elle est potable.
Il n'y a pas un adulte pour expliquer cela à ce jeune une bonne fois pour toutes, histoire qu'il fasse la part des choses, qu'il prenne du recul, qu'il apprenne à établir des priorités dans sa vie ?
Quant à l'institution : je lis que les adultes ne prennent pas leurs responsabilités, là non plus.
C'est très grave si c'est vrai : promettre quelque chose à un enfant ou un jeune, surtout s'il est en difficulté et qu'il doit faire un effort supplémentaire pour faire ses preuves, surtout s'il traverse une épreuve difficile et complexe, ... et ne pas tenir ses promesses : c'est grave.
Se substituer aux parents pour prendre le relais éducatif et raconter des bobards, transmettre de fausses choses (former à la maçonnerie ou la mécanique sans outils : ????), ne pas tenir ses engagements, se mentir autant que mentir aux jeunes incarcérés et à leurs parents, exclure les parents du projet éducatif...
et permettre les mêmes conneries que si les gosses étaient à la maison (fumer en cachette, allumer des feux, regarder la télé après 23h) : c'est ça que la société finance ????
Je n'ai plus qu'à conseiller à cette mère de cesser de se concevoir comme une source de "réconfort" pour son fils car il a besoin de force et non de réconfort.
Et pour cela il lui faut son père, il faut sans doute qu'il parle et qu'il fasse des choses avec son père le plus souvent possible et que ses parents fassent corps ensemble pour montrer leur force, une force rassurante sur laquelle il pourra compter. Cette force, c'est tout simplement l'éducation, c'est-à-dire des règles éducatives, à établir avec lui sans doute.
Et un maximum de communication sur son avenir. L'aider à penser son avenir.
A ce jeune je dirai que ce ne sont pas ses copains de délinquance qui l'assisteront jusqu'au bout de sa vie. Il est apparemment faible, influençable, il n'est pas encore capable de penser par lui-même, ce qui est normal. Mais est-ce qu'il y a quelqu'un dans cette institution pénitentiaire qui leur apprend à penser un peu en dehors du groupe, en dehors du clan, par et pour eux-mêmes ?
Il pense trouver des valeurs structurantes au sein de son clan délinquant, mais ces valeurs l'excluent d'un groupe bien plus fort : la société dans laquelle il vit et qui l'enverra de nouveau en prison sans aucun état d'âme.
Je lui souhaite de s'intéresser enfin à lui-même en tant qu'être humain (= avec un PROJET de vie et de vraies VALEURS structurantes) et non pas seulement en tant que petit animal (nourriture/eau/réconfort) et de parvenir à trouver le moyen d'intéresser TOUS les adultes à son éducation.
Un bon sujet de discussion en cours de français dans cette institution qui prétend le prendre en charge quelques mois.
On se demande si la mère est là quand on la lit, on se demande si elle a à peine conscience de ce qui s'est passé. Bon signe pour le système, elle a commencé à intégrer.
La dissolution des liens et la fabrication d'un nouveau paradigme aux liens artificiels avec les meilleurs prétextes humanistes et sociétaux en fer de lance. Tout va bien , Najat va marier les gays, en faire des familles adoptives, les parloirs seront chauffés en hiver pour les familles traditionnelles et explosées.
Le changement, effectivement, c'etait pour maintenant.
Les parents sont encore pire ,comment rentre la drogue et le tabac ? souvent par les visites "parloirs" ...donc voila
Les gamins n'ont aucun respect pour les autres tout le monde se fait insultés et le mineur ,il sait qu'il a le pouvoir parce que la LOI protége le mineur ,combien de personnel civil et même de l'administration pénitentiaire sont poursuivis pour harcélement envers un détenu mineur?
C'est vrai que L'EPM n'est pas idéal ,mais les associations et autres penseurs du dimanche qu'elle est votre solution ? Tenté 10 fois le mineur par un travail honnéte alors qu'il peu gagner 10 fois le salaire du smic en travaillant peu et que c'est le mineur dont vous avez peur la nuit parce que vous savez qu'il est capable de tout parce qu'il pense pas aux conséquences?
je travaille dans cet établissement, je suis surveillant ! malheureusement je n'en ai pas l'autorité sinon je vous inviterai bien tous à venir partager notre quotidien (insultes, agressions, violence physique et moral, etc...)
n'ayez crainte ces détenus sont bien traité, mais comme le disait l'un d'entre vous certains parents font passé bon nombre de produits illicites au parloir ce qui fait qu'une fois sur deux leurs enfants ont soit un passage en commission de discipline soit une nouvelle affaire à leur palmarès. je suis aussi parent mais je ne m'imagine pas faire de la sorte !!!! quelle manque de conscience !!!
le pire c'est que c'est surtout les mamans qui font ce trafique, belle image véhiculée !!!! mon enfant est en prison et je lui fourni sa "cam" !!! félicitations chapeau bas !!!!
Quand on est privé de liberté (surtout un mineur) c'est après de multiples et multiples récidives... La remise en question ne semble pas être son fort ...
Pourquoi reposer TOUTES ses attentes sur la société et l’État ? Chacun est amené à se construire par soi-même, pas à être construit par la chose publique... Un peu de bon sens.
Tu ne connais pas la vie des détenus, par quoi ils sont passés, tu n'es pas non plus à leur place pour savoir ce qu'il ressente du fait de voir leur famille 45 minutes par semaine alors avant de juger et de commenter aussi bêtement et méchamment essaye d'y voir une personne de ta proche famille et tu verras ce que ça te fais de ne pas la voir pendant 4 mois .! Et tout le monde sait que la prison n'est pas une colonie de vacances .!!
Il y a justice et justice. Il y a les petits gamins qui vendent des barrettes de shit et qui partent tout de suite en prison; et puis il ya les Bernard Tapie et Sarkozy, qui escroquent des millions aux contribuables, et qui continuent à se la couler douce, d'ailleurs l'un des deux escrocs cités risque de se représenter à la prochaine élection présidentielle, alors mesdames messieurs cherchez l'erreur !!
Je trouve cela totalement déplacés de juger ou même critiquer le comportement des détenus, ce n'est pas facile d'être enfermé 24h/24, de voir sa famille une fois par semaine pendant 45 minutes, il ne faut pas oublier que ce sont des mineurs .! Tout être humain aurait des réactions plus ou moins violente dans cette situation, en prison tout est démesuré, on ne perçoit pas les choses de la même manière.
On a tous le droit à une deuxième chance et ce n'est sûrement pas en voyant des commentaires comme certains postés ici qu'un jeune mineur aura envie de s'en sortir, avant tout ce sont des personnes humaines avec un cœur, alors essayez un peu de vous mettre à leur place avant de les juger .! La prison n'est pas un camp de vacances, ne confondez pas .!
La prison doit-elle empêcher la récidive ? je ne crois pas... A mon sens la prison n'est que ce qu'elle est : une punition, une sanction! Pour prévenir la délinquence et la récidive, je ne crois qu'en la prévention...
Mais si besoin de sanction il y a, qu'elle soit dure! Putain, 60 surveillants et éducateurs pour 35 jeunes, pour quoi : qu'ils se moquent du monde!
6 établissemnts de ce type existent en France et coûteraient près de 100 millions d'€! Une société/un gouvernement qui a des priorités surprenantes...
et pour info : plus de 3,2 milliards d'euros de budget annuel pour l'administration pénitentiaire au global
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