Pour l’élu Europe Ecologie Les Verts (EELV) à la Région, qui avait bénéficié des accords nationaux entre son parti et celui de François Hollande, il y a eu confusion créée intentionnellement par son adversaire auprès des électeurs. En utilisant les logos du Parti socialiste, Thierry Braillard, qui avait également inventé la mention inédite « candidat de la majorité présidentielle », revendiquait ainsi le soutien de Gérard Collomb, maire PS de Lyon, très remonté contre les accords nationaux de son parti avec EELV.
Le député, confirmé à son poste, est lyrique dans la victoire : « C’est la victoire de l’humilité face à la vanité et à l’arrogance. C’est la victoire de la loyauté face au cagotisme », écrit-il.
Philippe Meirieu, quant à lui, estime que cette décision du Conseil constitutionnel est un « mauvais coup pour la démocratie », tout en s’étonnant que l’instance reconnaisse le caractère « regrettable » de l’utilisation d’un autre nom sur le bulletin de vote de Thierry Braillard (en l’occurrence celui de Gérard Collomb). Dans sa décision, le Conseil estime que l’ensemble des éléments pointés par l’équipe de Philippe Meirieu n’étaient finalement pas de nature à altérer le résultat du scrutin. Dans l’équipe de l’écologiste, on commente avec amertume :
« Il y a eu un écart important d’environ 3000 voix, donc cela justifierait les conditions de cette élection? L’adjectif « regrettable » est curieux, venant de la part de la Justice. Il y a une prime à la fraude, c’est incompréhensible ».
Avant d’ajouter :
« Pour les municipales de 2014, tous les candidats n’ont qu’à utiliser le logo du Parti socialiste, puisque c’est open-bar ».
En effet, les prochaines échéances électorales sont dans tous les esprits : les écologistes de Lyon prennent le chemin d’une liste indépendante de celle de Gérard Collomb. Ils devraient rendre publique leur stratégie à la mi-décembre.

À Rue89Lyon, on croit en un journalisme qui déniche l’info, qui fouille là où ça dérange, qui demande des comptes, qui parfois égratigne celles et ceux qui nous gouvernent, et surtout qui n’attend pas le sujet mais va le chercher.
Aujourd’hui, sans vous tout cela pourrait bien s’arrêter. Nous avons besoin d’atteindre 1.000 abonné⋅es avant le 31 mars. Aidez-nous à défendre cette vision du journalisme : abonnez-vous, offrez un abonnement ou faites un don.
bravo Gégé !
C'est assez curieux, mais cela est né pour empêcher un candidat battu de faire annuler l'élection de son adversaire en raison d'une fraude qu'il aurait sciemment organisée, et cela offre le champ à uen grande subjectivité !