Par Martin, riverain agacé.
Pourquoi il faut rendre les bus gratuits à Lyon, article du blogueur de Mobile Home, Maxime Hure, a largement fait réagir. Voici quelques commentaires sélectionnés.
« Lors de la campagne municipale en 2008, nous avions proposé d’instaurer la gratuité pour les enfants. Mesure d’incitation à prendre les transports en commun pour les familles sur l’ensemble du réseau. Nous avions démontré que cette mesure constituait un outil d’accroissement de la fréquentation du réseau, ne coûtait pas à la collectivité, et réduisait l’usage de la voiture. »
Par Lafond, peut-être Eric Lafond, conseiller municipal à Lyon et candidat Modem à la mairie de Lyon en 2008.
« Autre proposition : virer jc-decaux et récupérer le marché extrêmement rentable de la pub des arrêts de bus. »
Par Fatabot, riverain inventif.
« Le principe est bon, mais donner la gratuité c’est vraiment stupide… Qui va payer tout ça ? Dans nos impôts encore ?
On parle souvent des chômeurs et des retraités, mais les salariés moyens payent pour tout le monde !
Nous avons peut-être plus de rentrées qu’eux, mais à la fin du compte il nous reste moins d’argent qu’eux à la fin du mois !
Donc non, je suis contre ça. Et ce n’est pas dur de s’acheter un carnet de métro à l’avance (14 € soit 1,40 € le ticket). »
Par Dodo, riverain désabusé.
« Qui va payer tout ça ? Dans nos impôts encore ? »
-> Si c’est la seule raison qui te pousse à être contre, relis les propositions développées dans l’article:« A Barcelone, ce sont les recettes du stationnement automobile qui financent les projets de mobilité durable. »
C’est d’ailleurs une solution doublement efficace pour favoriser l’usage des transports en commun (donc sa rentabilité) par rapport à la voiture…
Par Alice, riveraine qui répond à Dodo.
La gratuité des TC constitue à première vue une mesure forte en faveur du report modal de la voiture individuelle vers ce mode collectif. Cependant, l’expérience montre que ce dispositif a des conséquences contraires au but recherché. En effet, la gratuité constitue un frein à un développement des réseaux en augmentant le déficit d’exploitation et en dégradant la perception du service. Si il est gratuit, le respect de l’infrastructure, du matériel roulant et du personnel s’en retrouve altéré. Il faut savoir que le transport en commun est largement subventionné, pour donner un repère, le prix d’un ticket ne représente que 25 à 30% du coût réel du service. Il semble important de montrer que ce service à un coût, la gratuité ne ferait que le masquer.
En synthèse, le transport gratuit ne peut s’appliquer qu’à des réseaux de villes moyennes où les TC ne bénéficient pas d’une attractivité forte avec une offre et des perspectives de développement limitées ce qui n’est pas le cas du réseau lyonnais.
Par Cédric, riverain qui repose la question.
A Fatabot qui parle de "ses impôts", je demanderais bien s'il est bien normal que toutes les personnes pas assez riches pour s'acheter une voiture doivent payer (par leurs impôts) pour que ceux qui ont les moyens utilisent leur voiture.
Il faut arrêter de prétendre que les classes moyennes soient pressurées, ce n'est pas en le répétant que ça deviendra vrai. Les classes moyennes ont en général (au moins) une voiture, et l'utilisent grâce à l'argent des impôts des classes populaires (construction et entretien de routes, subventions à l'achat de la voiture) qui, elles, n'en profitent pas. La réalité est que les automobilistes ont davantage de libertés que les non-automobiliste : ils peuvent prendre leur voiture OU les transports en commun. Il serait donc normal que les non-automobilistes arrêtent de payer pour les automobilistes, et que ce soient le contraire : une gratuité totale des transports en commun sur la France entière, payée par les taxes (actuelles ou à rajouter) sur les automobiles individuelles (en moyenne 1,2 personnes dans une voiture pendant un déplacement).