Tout le monde se retourne sur son passage et certaines personnes vont même jusqu’à danser dans ses pas. Il faut dire qu’il n’est pas très discret.
Vêtu d’une tenue traditionnelle, une sorte de combinaison blanche enrubannée et surmontée d’un chapeau claque, il alerte de son arrivée avec des grelots cousus aux jambes. Guilleret, même pas exténué.
C’est une sorte de flamme authentique qu’il porterait. Selon ses propres termes et ses espoirs intimes, pour le citer dans le texte :
« J’espère que dans mon geste brûle un peu de la flamme olympique. »
Aussi avenant que barbu, le danseur développe par ailleurs sa vision un poil misogyne de la liberté, expliquant que s »il peut se lancer dans cette beautiful aventure, c’est aussi parce qu’aucune femme ne l’attend à la maison. Et surtout que, de toutes façons, une femme ne l’autoriserait sans doute pas à la mener. Freedom.
Une aventure qui le mène donc à manger des beans (haricots en français), tout juste abrité sous un pont autoroutier, et par conséquent à réfléchir sur ce qu’il est en train de faire. La magie du périple et la quête du pèlerin, on peut dire. Lui parle de « sentiment d’élévation » lorsqu’il reçoit le sourire des gens croisés.
Dans les rues du Vieux Lyon, le britannique a presque pu passer pour une attraction touristique comme une autre, les grelots et la tenue old style se fondant parfaitement bien dans le décorum néo-médiéval des rues pavées et des micro échoppes mal alignées.
A voir, donc, en introduction du reportage de Vice, comment le chaleureux gallois enthousiasme et entraîne avec lui deux bellâtres bruns ou encore une dame sur le perron de la cathédrale Saint-Jean, dans des images qui ont été tournées, on le glisse au passage, par l’équipe vidéo de Rue89Lyon.

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