La dizaine de festivals rhodaniens concernés ont accueilli en 2011 plus de 100 000 spectateurs. Ce retrait arbitraire, brutal et massif concernant les festivals du département met en péril l’existence même de ces événements qui proposent chaque année aux rhodaniens des manifestations de qualité avec, notamment, des actions d’éducation à l’image qui participent à la sensibilisation des regards du jeune public.
Le Conseil Général du Rhône et son Président Michel Mercier, dans un courrier adressé aux structures visées, stipule vouloir soutenir« les établissements culturels pérennes, les projets spécifiques de haut niveau et l’aménagement culturel du territoire » au détriment de manifestations présentes depuis plus de 25 ans pour certaines et qui participent quotidiennement au maillage territorial et au dynamisme culturel et cinématographique du département.
Plus grave encore, les manifestations ayant eu lieu lors du premier semestre 2012 se retrouvent ainsi confrontées à un déficit – à défaut d’un équilibre initial – qu’il leur était impossible d’anticiper, et qui va gravement sanctionner a posteriori l’exercice final de ces festivals.
Face à cette situation, l’ensemble des acteurs de la filière se mobilise pour exprimer son désarroi et sa vive inquiétude, et appelle le Conseil Général du Rhône et son Président, Monsieur Michel Mercier, à revoir leur position pour une filière qui ne représente qu’un budget modeste au regard des investissements consentis par le Conseil Général dans d’autres disciplines mais ô combien vital pour les festivals de cinéma concernés. Les Festivals de cinéma ne sont pas les seules structures culturelles touchées puisqu’après l’annonce de la suppression de la subvention à la Biennale de la danse, le Conseil Général a également décidé de se désengager totalement de Collège au cinéma, dispositif permettant aux élèves de découvrir des films d’auteurs dans les salles de proximité.
Thomas Bouillon, coordinateur du réseau FESTIVALS CONNEXION
Association des Festivals de Cinéma en Rhône-Alpes

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Pourriez-vous nous rappeler quelles sont les attributions et missions du département? et comment est contrôlé l'argent dépensé par ces associations? Il semble que ce soit là le noeud du problème.
Si je comprends bien votre raisonnement concernant la compétence culturelle du Conseil Général du Rhône, il ne devrait donc pas subventionner les Nuits de Fourvière à hauteur de 3,7 millions d'euros.
Je vous précise que l'enveloppe allouée à ces 9 festivals de cinéma, présents depuis plus de 25 ans pour certains sur le territoire, est de 35 000 euros au total.
Il ne faut surtout pas croire que 35 000 euros de plus ou de moins, cela ne changera pas la vie des structures organisatrices. Cela représente environ 15 % du budget total des festivals.
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