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First Wave : Pulp Fiction

La maison d’édition Ankama a eu la bonne idée de piocher dans le catalogue de DC pour nous ressortir un cross-over original qui met en scène Batman, Doc Savage et The Spirit, le tout sous la plume de Brian Azzarello, l’un des plus brillant scénariste de polar de sa génération.

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Comics /

Brian Azzarello, c’est le gars plutôt bien disposé qui nous avait fait l’offrande de 100 Bullets, une saga noire bien inspirée à l’intrigue bien ficelée. Plusieurs fois primé, l’auteur prolifique originaire de Cleveland, possède des trésors encore inconnus du grand public.

Avec First Wave, il revient aux origines des super-héros et nous livre une histoire singulière avec un trio de personnages créés entre les années 30 et les années 40. Azzarello s’inspire de la littérature pulp de la première moitié du 20e siècle, où des protagonistes super sympas, portant des valeurs judéo-chrétiennes bien marquées, parcouraient le monde dans des aventures exotiques rocambolesques pleines de mystères…

L’auteur choisit de mettre en scène trois héros avec une particularité commune, celle de n’avoir, à proprement parler, aucun super pouvoir si ce n’est un super compte en banque ou un super avis de décès.

La star de la série, pourtant relativement en retrait dans ce premier tome, c’est sans conteste le milliardaire Bruce Wayne aka Batman, qui, pour une fois, ne passe pas son temps à déprimer sur l’assassinat de ses parents. Ici, le chevalier noir débute et balbutie encore son art.

Entre deux bourdes et une accusation d’assassinat, il croise la route du bien pensant ,mais totalement vintage, Doc Savage. L’Homme de bronze, de son surnom, a pour lui d’être un peu parfait en tout, la faute à un père exigent et richissime qui pousse son fils, à grands renforts de scientifiques, à l’excellence.

Dernier protagoniste de l’affaire au porte-monnaie un peu moins fourni, The Spirit, serait du genre détective un peu fauché, mais revenu d’entre les morts (sans rien de surnaturel au demeurant), il combat le crime dans un anonymat très relatif. Ce dernier, peu connu en France, fut adapté au cinéma par Franck Miller himself dans la veine de Sin City, mais avec beaucoup moins d’inspiration et de succès.

Dans ce premier tome, Azzarello met tout ce petit monde en place autour d’une intrigue encore floue qui semble tourner autour du meurtre d’un producteur de cinéma. Aussi frustrant qu’un puzzle 3000 pièces dont on aurait égaré les bords, First Wave sert juste d’introduction à une série qui promet le meilleur quand on connaît tout le talent de l’auteur, mais qui pour le moment ne révèle pas grand chose. On ne peut alors qu’attendre, sans trop d’impatience, la suite.

 

First wave – Tome 1
Editeur : Ankama Éditions
Scénario : Brian Azzarello,
Dessin : Morales, Rags
Pages : 136
Parution : 26-01-2012

 

Aller plus loin :

Autre œuvre incontournable de Brian Azzarello, pour découvrir l’auteur en un seul tome : Hellblazer, Hard Time, sorti chez Thot en 2002, sous le trait du cultissime Richard Corben. Où comment John Constantine, le magicien accro à la clope, se sort d’un petit séjour dans une prison américaine. Un roman graphique qui ferait passer la série télévisée Oz pour un remake gay de La Petite Maison dans la Prairie.


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