Un débat sur les pratiques non-violentes devait avoir lieu, à 10h, face à la fontaine des Terreaux. Mais, à 8h, ce sont plusieurs officiers de police qui sont venus déloger la déclinaison locale du mouvement des Indignés. Cueillis à froid au réveil, les huit activistes n’ont pas eu le temps de réaliser que quatre voitures de police avaient investi la place. Venues avec un camion de déménagement, les forces de l’ordre ont démonté le camp de fortune et enlevé les pancartes installées depuis le début du mouvement à Lyon, le 11 novembre.
« Nous avons été traités comme des merdes et insultés par les agents. Ils nous ont tout pris sans violence. Mais ils ont fait preuve de violence verbale en nous disant que nous avions dix minutes pour dégager nos affaires », raconte Fred, un Indigné qui a assisté, incrédule, à la scène.
« On gâchait l’image de la ville »
Depuis près de deux semaines, une cinquantaine de militants tenait « une zone de résistance et de réflexion » sur l’une des plus célèbres places lyonnaises, face à l’Hôtel de ville. Or, ce week-end, le journal « Libération » y tient son forum, baptisé « Nouvelles Frontières ». Ironie du sort, un débat sur les Indignés se tiendra, samedi après-midi, à quelques pas de l’ancien camp. Fred s’insurge :
« Ils nous ont affirmé que nous gênions la population et que cela gâchait l’image de la ville d’avoir des SDF sur la place publique. Ils vont échanger sur le mouvement et ils nous ont viré juste avant ! ».
L’avenir du mouvement, à Lyon, est plus qu’incertain. Mais, après avoir dormi plusieurs nuits dans le froid, les Indignés ne désarment pas : « Nous sommes en résistance, alors nous allons rester ici jusqu’à que ce qui se passe quelque chose ». La police a prévenu : toute tentative de reformer un camp sera interdite.
Au téléphone, la préfecture du Rhône a déclaré « qu’elle n’avait aucun commentaire à faire » sur l’évacuation.
Sinon, vu que les fascistes policiers ont fait preuve de violence verbale, j'espère qu'une cellule d'aide psychologique indignatoire a été mise en place ?
Vous pourriez être surpris de la diversité qui compose le mouvement. Une diversité vraiment riche. Cette diversité ne reflete pas une naiveté mais bel et bien un état réel de notre société.
Votre discours au contraire tend à banaliser les dérives.
L'indignation sentiment préalable à la révolte consciente est de la même famille que le mot dignité.
L'indignitation constitue un refus catégorique de la dégradation sous quelque forme que ce soit de la dignité humaine.
La ligne de l'inacceptable a depuis trop longtemps été franchie et trop gravement.
C'est pour ce la à Lyon que nous appelons le 17 décembre 2011 à un grand rassemblement sur la place Bellecour à 14H. Cette date constitue l'anniversaire de l'immolation désespérée de Mohamed Bouazizi à Sidi Bouzid en Tunisie. Injustice de trop qui a su susciter un sursaut populaire qui depuis ne s'est pas arrêté.
Peuple(s), réveillez vous !
mais je vous soutiens, au moins du fond du coeur, si je ne peux faire ++
Cherchez l'erreur, Monsieur le Maire (socialiste?)..