1 – Depuis quand l’interdiction existe-t-elle ?
En France, cette interdiction date d’une circulaire parue le 20 juin 1983, relative à la prévention de la transmission du sida lors des transfusions sanguines. Celle-ci catégorise comme «populations à risques», entre autres, les personnes homosexuelles ou bisexuelles ayant des partenaires multiples.
Depuis, malgré de nombreuses révisions de ces réglementations, l’interdiction pour les gays et les bisexuels de donner leur sang n’a pas été levée.
2 – Pourquoi ?
Dans un entretien accordé à Libération le 14 janvier 2009, Roselyne Bachelot, alors ministre de la Santé, déclarait que 12 à 18% des homosexuels masculins seraient contaminés par le VIH, contre 0, 2% des hétérosexuels. Ces chiffres englobent toutes les générations, sans prendre en compte les pratiques ou le nombre de partenaires.
La ministre avait déclaré en 2007 vouloir ouvrir le don du sang aux homosexuels, mais s’est rétracté deux ans plus tard en déclarant : «il existe un risque, et ce risque est trop élevé». Nora Berra, secrétaire d’État à la Santé, a déclaré le 29 mars 2011 que «l’homosexualité est un facteur de risque pour le VIH, donc une contre-indication de don».
3 – Est-ce justifié ?
Le questionnaire que doivent remplir les donneurs repose sur la confiance, aucune vérification n’est possible. Le donneur peut très bien mentir sur ses pratiques.
Beaucoup de militants LGBT souhaiteraient que ce questionnaire se fonde sur leurs pratiques sexuelles plutôt que sur leur orientation. L’année dernière, l’association Act Up-Paris dénonçait le parti pris :
C’est une vision « selon laquelle il y aurait des groupes à risques ; or il n’y a que des pratiques à risques ».
De plus, les échantillons de sang sont systématiquement testés. Les résultats ne sont toutefois pas forcément fiables : si une personne vient d’être contaminée, le délai est de 7 à 11 jours avant que le VIH ne soit détectable.
Par ailleurs, les tests du VIH ne sont jamais fiables à 100%. En effet, les chances pour que le virus ne soit pas détecté sont de une pour 3, 48 millions. Tout dépend donc de là ou l’on place la priorité : sauver la vie d’un accidenté de la route où avoir une chance sur trois millions de lui transmettre le VIH.
4 – Uniquement les gays ?
Le questionnaire distribué au donneur exclut également d’autres catégories comme les porteurs de percings et de tatouages, les personnes ayant déjà été perfusées ou encore les personnes ayant eu des relations sexuelles récentes avec des prostituées. Mais aussi les gens ayant voyagé récemment en Afrique, ou ayant consommé de la drogue.
S’ajoutent à cela d’autres critères plus ou moins originaux : sont ainsi exclues les personnes ayant habité en Grande-Bretagne entre 1989 et 1996 (en raison du risque de transmission de la maladie de la vache folle). Et cela, même si le donneur potentiel est végétarien.
5 – Partout pareil ?
Dans la plupart des États européens, l’interdiction de don du sang est totale pour les gays.
L’Espagne ou l’Italie ne prennent pas en compte l’orientation sexuelle ; homos et hétéros y sont presque logés à la même enseigne. «Presque», car la période d’abstinence requise pour faire un don après un changement de partenaire sexuel est allongée à six mois pour les homosexuels, contre quatre pour les hétérosexuels.
6 – Xavier Bertrand et François Hollande en faveur du don par les gays
Depuis le 7 novembre dernier, le ministère de la Santé britannique autorise les homosexuels masculins à donner leur sang, à condition d’être abstinents sexuellement depuis un an.
Une décision historique qui a reçu un accueil mitigé. Carl Brunell, responsable de la Gay Men’s Fighting Aids (GMFA), une des plus grandes associations britannique de prévention du SIDA chez les homosexuels, regrette que tous les gays ne puisse pas donner leur sang. Le militant Peter Tatchell trouve quant à lui le délai d’abstinence de douze mois « excessif et injustifié ».
En France, et malgré les alertes fréquentes de l’Établissement Français du Sang sur les risques de pénurie, la situation n’évolue pas. Parmi les politiques, Xavier Bertrand s’est déclaré personnellement favorable à l’ouverture du sang aux homosexuels, sans pourtant œuvrer dans cette direction depuis qu’il est à la tête du ministère de la Santé. Quant à François Hollande, le candidat du Parti Socialiste pour les élections présidentielles, il a inclut l’autorisation pour les gays de donner leur sang dans son programme.
Texte : Aurélien Lamy
A retrouver sur heteroclite.org.

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Le système actuel est contreproductif : de nombreux homosexuels et bisexuels cachent leur orientation sexuelle lors de l'entretien, car ils ne veulent pas être exclus et fichés à vie en tant qu'"homme ayant eu une relation sexuelle entre hommes".
Cette interdiction provoque donc plus de contaminations qu'autre chose.
Par ailleurs, je rappelle qu'il n'y a pas d'orientation sexuelle à risque.
La population d’Afrique subsaharienne à un taux de prévalence au VIH plus élevé que la population gay et bisexuelle française, selon Jean-Luc Roméro, expert des questions relatives aux infections sexuellement transmissibles.
Mais cette population, qui est plus "à risque" que la population gay, peut quand même donner son sang, après une contre-indication temporaire de 4 mois.
Par ailleurs, le sang est systématiquement testé de façon très poussée.
Ainsi, selon vous, un bisexuel qui a eu une relation homosexuelle a 16 ans, doit être condamné à vie pour "homosexualité" et être exclu encore 30 ans plus tard ??
Enfin... 30 ans plus tard, le virus est parfaitement détectable ! Il faut entre 6 jours et 15 jours maximum (selon la technique utilisée) pour détecter le VIH.
J'ajoute que le ministre de santé qui ouvrira le don du sang aux gays et bisexuels ne sera pas un héros, mais fera uniquement son travail correctement, car cette interdiction provoque de nouvelles contaminations.
Par ailleurs, de nombreux ministres de la santé étrangers l'ont déjà fait, et 10 ans plus tard, il n'y a eu aucune contamination supplémentaire. Ce qui démontre bien que le système français qui consiste à discriminer les homosexuels est contreproductif, et qu'il faut le réformer.
Je fais également suite à votre remarque sur le don du sang lesbien : il était interdit de 1983 à 2002 pour des raisons scientifiquement absurdes. Les lesbiennes et bisexuelles ne sont donc officiellement plus discriminées, même si encore en 2012, certains médecins ne sont pas au courant que les lesbiennes et bies peuvent donner leur sang.
En effet le don du sang n'est pas un droit, mais il est soumis à des règles très strictes imposées par les autorités européennes.
Voici des extraits de l'Annexe III 2.2.2 de la Directive 2004/33/CE.
Exposition au risque transmissible par transfusion :
Individus dont le comportement sexuel ou l'activité professionnelle les expose au risque de contracter des maladies infectieuses graves transmissibles par le sang.
Exclusion après la fin du comportement à risque pendant une période dont la durée dépend de la maladie en question et de la disponibilité de tests adéquats.
La Commission européenne a affirmé, au sujet de l'exclusion des gays et bis, que les États membres sont tenus d'appliquer les Directives européennes dans le respect total de la Charte des droits fondamentaux de de l'Union Européenne, et notamment de son Article 21 qui interdit la discrimination en invoquant le motif de l'"orientation sexuelle".
Je reviens aussi sur votre contribution suivante :
"c'est tout à fait regrettable car pour eux c'est la double peine, ils sont à la fois exposés et exclus".
Je vous informe qu'un nombre important de gays et de bisexuels ne sont absolument pas du tout "exposés" au sida, et qu'un nombre important de gays étrangers ne sont pas "exclus" puisqu'ils peuvent donner leur sang dans leur pays sans aucun problème.
Par ailleurs, de nombreux médecins veulent lever l'interdiction.
Je vous remercie d'avoir donné vos arguments.
Pour plus d'information (documents officiels, et cetera) n'hésitez pas à consulter mon blog :
http://lgbt-proceedings.skyrock.com/
Au passage, je suis très étonné quand à la petitesse prétendue de la fenêtre de séroconversion que vous indiquez. Je doute fort qu'on soit descendu au dessous d'un mois pour dépasser 99% de certitude sur le dépistage ; de plus, quand vous écrivez que "le sang est systématiquement testé de façon très poussée", il faut savoir que la doctrine - que je soutiens - en matière de sécurité transfusionnelle est d'écarter, avant tout test, au maximum les dons à risque par le questionnaire médical. Enfin je suis un peu sceptique quand au grand nombre de dons contaminés qui pourraient arriver de la part de donneurs cachant leur homosexualité (votre raisonnement est d'ailleurs un peu contradictoire, puisque vous indiquez qu'il n'y a pas d'orientation sexuelle à risque... ce qui me parait là aussi un peu étrange comme affirmation- orientation peut être pas, mais pratiques, oui !).
Qu'il soit à nouveau précisé que ma réflexion ne se situe qu'au plan sanitaire et je ne demande qu'à changer d'avis.
Cdlt
Renaud
" Enfin je suis un peu sceptique quand au grand nombre de dons contaminés qui pourraient arriver de la part de donneurs cachant leur homosexualité"
Je suis plus que sceptique aussi mais il se peut que nous ayons mal compris.
Jai fait lire à un ami ayant des rapports avec hommes et il dit que le sens peut être plutôt :
Les H ayants rapports avec H qui ne vont pas dans des centres de dépistage anonymes et gratuits sont d'autant plus à risque quils ne peuvent pas être dépistés lors du don du sang, puisqu'ils ne sy rendent pas, se sachant rejetés (+courant le risque d'être fichés).
J'ai été outrée par l'idée et je lui ai dit : MAIS on ne se sert pas du don du sang comme dépistage ! C'est très dangereux en raison de la fenêtre silencieuse !!!
Il dit que ce n'est pas un problème puisque ces hommes viendraient forcément dans les délais (c'est l'hypothèse) et donc s'ils étaient porteurs, cela se depisterait, évitant ainsi qu'ils continuent leurs pratiques de la mm façon et risquer le plus de contaminations dont il se pourrait qu'il soit question ici (dans ce sens, ce ne serait pas au niveau du don les contaminations mais bien au niveau des porteurs qui s'ignorent et continuent leur sexualité parce qu'ils n'ont aucune chance de venir a un don du sang où on s'abstiendrait de leur poser des questions sur LE SEXE de leur partenaire et plutôt se contenter simplement de demander à quand remonte le dernier rapport et si couple stable et exclusif ou pas).
Bon ! Ca ne me semble pas que cest ce que voulait dire jo57jo, j'ai vraiment plus compris contamination lors du don, tout comme vous, mais bon !
On attend avec impatience la résolution de l'énigme !
J'étais présent à Lyon parmi Pourquoi sang priver, et j'ai été interrogé par Hétéroclite dans le cadre de la rédaction de cet article.
Pour info, cela fait plus de 5 ans que Xavier Bertrand promet d'ouvrir "prochainement" le don du sang aux gays et bis, et qu'il ne tient pas sa promesse. C'est scandaleux !
Merci à Hétéroclite et à Rue89 de dénoncer cette injustice.
La France subit une pénurie de sang.
Combien de personnes ont besoin de sang, alors que des milliers d'homosexuels sont exclus ?
La population d'Afrique subsaharienne a un taux de prévalence au VIH plus élevé que la population gay et bisexuelle française. Mais elle peut quand même donner son sang après 4 mois de contre-indication temporaire.
Il n'y a pas d'orientation sexuelle à risque !
De nombreux gays et bisexuels mentent lors du don du sang, car ils ont peur d'être exclus et fichés à vie en tant que "homme ayant eu un rapport sexuel entre hommes".
Cette interdiction est contreproductive !
De nombreux pays accordent le don du sang aux gays et bisexuels !
Si je vais en Espagne, je peux donner mon sang.
Si je passe la frontière française, je suis considéré comme un danger public par monsieur Bertrand !
Si vous voulez plus d'infos à propos de cette injustice (documents de la Commission européenne, arrêté ministériel du 12 janvier 2009, Directive 2004/33/CE, documents de la HALDE...) n'hésitez pas à vous rendre sur mon blog : http://lgbt-proceedings.skyrock.com/
Qu'importe les disposons légales actuelles, j'aimerais bien être sûre d'avoir bien compris son argumentation car c'est quand mm "du lourd".
Voici ce qui a été écrit :
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Le système actuel est contreproductif : de nombreux homosexuels et bisexuels cachent leur orientation sexuelle lors de l'entretien, car ils ne veulent pas être exclus et fichés à vie en tant qu'"homme ayant eu une relation sexuelle entre hommes".
Cette interdiction provoque donc plus de contaminations qu'autre chose.
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Puis :
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J'ajoute que le ministre de santé qui ouvrira le don du sang aux gays et bisexuels ne sera pas un héros, mais fera uniquement son travail correctement, car cette interdiction provoque de nouvelles contaminations.
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Deux fois donc : le fait d'interdire le don du sang à certaines populations augmenterait donc le nb de contaminations !
Conséquence pour le moins surprenante, à considérer qu'on nest pas dans un cas là où on interdirait l'accès aux méthodes de réduction de risque en vue de favoriser l'abstinence et l'exclusivité de partenaires mais que comme toujours les gens continueraient à avoir leurs rapports sexuels, non-payants ou tarifés et du coup moins bien ou pas du tout protégés et voilà, augmentation des contamination.
Ça, on comprend le scénario mais là, en quoi une situation n'ayant par tous les points absolument rien de similaires peut donner de tels effets ?!
J'aimerais bien savoir comment le don du sang, qui n'est pas une habitude ni plaisir particulier peut s'avérer si attrayant qu'il attire tant de personnes, prêtes à tout (quitte à ne pas respecter un protocole et contaminer, c'est dire !) À ce point, on se demande ce qu'il y a de si appâtant.
C'est la première question.
La 2eme est quels sont vos sources ? Sur quelle base vous appuyez-vous pour les chiffres : dons par des homos/bi qui se font passer pour hétéros (n'ayant jamais franchi la barrière) et dont les dons s'avèrent contaminants.
D'ailleurs comment sait- on qu'ils ont déjà dans leur vie eu des rapports homosexuels sils ne l'ont jamais dit ?
On retrace le don après contagion et on les recontacte ? C'est possible mais dites- moi.
Et si PLUS de contaminations sont provoquées du fait des homo/bi ou plus largement hommes ayants des rapports avec hommes, vous ne voyez pas là un argument PUISSANT militant justement contre eux, pour les garder toujours plus loin et renforcer encore leur exclusion, vu qu'ils sont si risqués et augmentent le pb ?
En ce sens, qqn vous a exposé la faille de votre raisonnement :
"Enfin je suis un peu sceptique quand au grand nombre de dons contaminés qui pourraient arriver de la part de donneurs cachant leur homosexualité (votre raisonnement est d'ailleurs un peu contradictoire, puisque vous indiquez qu'il n'y a pas d'orientation sexuelle à risque… ce qui me parait là aussi un peu étrange comme affirmation- orientation peut être pas, mais pratiques, oui !)"
C'est pourtant ce que vous dites : plus de contaminations, c'est dû aux H ayant des rapports avec H, à qui on dit pourtant de ne pas venir mais MALGRÉ CELA, apparemment.
Stupéfiant, non ?
Ça pourrait aller plus loin dans l'idée.
En plus d'être une population à risque, cest une population totalement inconsidérée, inconsciente et irresponsable.
Est-ce que je le pense vraiment ?
Je nai pas dit cela, je vais au bout de votre argument.
Lequel dit quon INTERDIT explicitement à une population considérée comme à risque de donner son sang et apparemment la précaution n'est pas suffisante car tout le contraire de ce qu'on veut ils le donnent QUAND MÊME et conséquence inattendue, ils augmentent bel et bien le taux de contamination, exactement ce qu'on ne voulait pas et qu'on cherchait à éviter.
Or, en disant cela, vous confirmez que c'est bien une population à risques et qui est celle qui diminue la sécurité des produits sanguins.
C'est ce que votre argument dit.
Maintenant, je cherche à savoir qqch.
Est-ce que vous iriez jusque dire aussi que c'est LE FAIT MÊME d'interdire qui attire ces candidats ?
Car si vous dites cela c'est un comble.
Ma question est : pourquoi de tels candidats vont-ils à une collecte dont ils savent n'être pas les bienvenus pour après se retrouver devant le dilemme "être fiché comme ayant eu des rapports sexuels avec hommes".
De quel principe partez-vous ?
Qu'ils ne savaient pas et se retrouvent devant le fait accompli ou bien qu'ils viennent en sachant délibérément et en mentant tout normalement, ce qui vient augmenter les contaminations dont vous parlez.
Parce que pardonnez-moi mais il me semble qu'il y a toujours un questionnaire écrit pré- don et qu'il est possible de s'enfuir entretemps vu la nature des questions posées.
Sachant que ce questionnaire parle de partenaires et de rapports sexuels !
http://www.novadial.fr/ESFAM/QuestionnaireV2/Questionnaire/
Pourquoi aller si on n'ose pas décrire ce qu'on est, ce qu'on fait, qu'on pratique vraiment ?
Ça fait partie de la sélection et de la sécurité du protocole.
De plus, le questionnaire pré-don écrit bien à la fin, entre autres points, "les points suivants seront approfondis avec le médecin lors de l'entretien : si vous avez eu des rapports sexuels entre hommes"
Pourquoi donc ces homos/bi si bons citoyens qui veulent aider et donner leur sang par altruisme ne s'enfuient pas en lisant de telles choses puisqu'ils ne veulent pas parler du fait de rapports entre hommes. Pq attendent-ils d'être en face du médecin et d'un coup, saisis de peur d'être fichés, mentent et augmentant ainsi selon vos dires les contaminations.
Et vous ne trouvez pas que vous faites passer ces hommes pour de vrais dangers publics, totalement inconscientes et irresponsables et vous nous dites qu'apparemment cest le fait de les maintenir à l'écart qui cause plus de pb.
Vous nous avez dit que ce sont BEL ET BIEN les H ayant des rapports avec H qui sont responsables (par peur, défilement et mensonge) de la baisse de la sécurité des produits sanguins.
Donc, vous prétendez quaccueillir à bras ouverts règle le pb ? Et comment ? Puisque les mm viendraient tjs et égaux à eux-mm diraient tjs qu'ils n'ont jms eu que des rapports heteros.
La solution au pb que vous décrivez (s'il existe) c'est au contraire, de renforcer leur exclusion et bien le leur faire savoir. Parce que comme votre argument est apparemment qu'ils ont peur d'être fichés, je pars du principe que votre sous-entendu est qu'ils ne se savent pas exclus et le découvrent lors de l'entretien .
Donc, si ce pb est réel et tel que vous le décrivez, il faudrait de grand tableaux, visibles dans les centres dès qu'on entre avec les critères. Et de mm, les affiches d'appel à dons devraient comprendre ces critères.
Ainsi, plus personne ne pourrait dire qu'il ne savait pas, qu'il a rempli un questionnaire tjs aussi insouciant et après devant un médecin, il a pris peur d'informatique et libertés et sous-soudainement, il a romancé sa vie et puis d'un coup il y a eu plus de sang contaminé et que donc c'est la faute à l'exclusion.
Vous voyez, j'aimerais juste comprendre la logique de votre argument. Si vous pouviez déjà me donner les sources qui vous permettent de dire que ce sont les H ayant eu des rapports avec H, apeurés devant les questions intrusives du médecin et qui ont eu peur d'être fichés, qui sont à l'origine de la baisse de sécurité et du surplus de contaminations.